L’armée birmane a été invitée à un récent salon de l’armement en Thaïlande, à des séminaires sur la défense et la sécurité et à des présentations techniques officiellement soutenus par le ministère de la défense Thaïlandais.

Depuis le coup d’État de 2021, l’armée a été dénoncée au niveau international et ses dirigeants ont été sanctionnés pour les atrocités qu’ils ont commises à l’encontre des civils de Birmanie, qui ont massivement rejeté le régime militaire dans le pays. Jusqu’à présent, elle a tué plus de 2 000 personnes. La junte a ignoré la récente demande des Nations unies de ne pas lancer de frappes aériennes et de raids dans les zones civiles.

Présentée comme une “plate-forme unique pour les marchés de défense asiatiques”, l’exposition, la conférence et la mise en réseau des trois services de défense et de sécurité asiatiques (Defense & Security 2022), se tient cette semaine à Bangkok.

Parmi les autres invités figurent l’Australie, le Canada, la République tchèque, la France, l’Allemagne, le Japon, la Pologne, la Corée du Sud et l’Espagne, qui ont tous imposé un embargo sur les armes à destination de la Birmanie. Les États-Unis ont un “pavillon de partenariat” à cet événement.

Lundi, Justice for Myanmar (JFM), un groupe d’activistes clandestins faisant campagne pour la justice et la responsabilité pour le peuple de Birmanie, a déclaré que l’événement était organisé par une coentreprise de la société Informa Plc, cotée à la Bourse de Londres.

JFM a demandé à Informa de bannir la junte birmane de tous ses événements.

L’actuel homme fort de Birmanie, le général Min Aung Hlaing, avait personnellement assisté à l’événement en 2019, lorsque l’armée birmane  avait un stand à l’exposition.

Remerciements à Philippe Bergues.