Les autorités birmanes ont lancé de nouvelles poursuites pour corruption contre la dirigeante destituée Aung San Suu Kyi, l’accusant d’avoir abusé de son autorité et d’avoir accepté des pots-de-vin. Des allégations que son principal avocat a qualifiées d'”absurdes”.

Ces affaires et ces allégations sont les dernières en date d’une série de procès intentés contre la dirigeante élue Suu Kyi, 75 ans, dont le renversement par un coup d’État le 1er février a plongé la Birmanie dans le chaos, avec des manifestations et des grèves quotidiennes et des troubles dans les régions éloignées qui, selon les milices anti-junte, ont coûté la vie à 37 soldats jeudi.

Commission de lutte contre la corruption

Les médias contrôlés par la junte ont cité la Commission de lutte contre la corruption, qui a déclaré que les nouvelles affaires contre Suu Kyi étaient liées à l’utilisation abusive de terres pour la Fondation caritative Daw Khin Kyi, qu’elle présidait, et à l’acceptation illégale de 600 000 dollars et de 11,4 kg d’or.

“Elle est présumée coupable d’avoir commis des actes de corruption en utilisant son rang. Elle a donc été inculpée en vertu de l’article 55 de la loi anticorruption”, a déclaré le Global New Light of Myanmar, le porte-parole de la junte.

Les violations de cette loi sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison.

L’avocat principal de Suu Kyi a déclaré qu’à sa connaissance, les enquêtes sur la corruption se poursuivaient et n’étaient pas portées devant un tribunal.

Il a qualifié ces accusations d'”absurdes”.