Voici les dernières nouvelles en provenance de Birmanie vendredi 29 avril. La répression est toujours à l’ordre du jour.
Nous publions ici les derniers chiffres et évènements selon l’Association d’aide aux prisonniers politiques (AAPP) et de Radio Free Asia (RFA).
Au 28 avril, 1 800 personnes sont désormais confirmées tuées par ce coup d’État de la junte. C’est le nombre vérifié par l’AAPP, le nombre réel de décès est probablement beaucoup plus élevé.
10 405 personnes sont actuellement en détention. 1 016 personnes ont été condamnées, dont 65 à mort (dont 2 mineurs). 1 977 personnes échappent aux mandats d’arrêt. 120 ont été condamnées par contumace, dont 41 condamnées à mort par contumace. Au total 106 condamnés à mort.
Le 27 avril, la conseillère d’État Daw Aung San Suu Kyi, qui avait déjà été condamnée à six ans d’emprisonnement, a été condamnée à cinq ans supplémentaires en vertu de l’article 55 de la loi anticorruption par un tribunal spécial de Nay Pyi Taw, au Myanmar. La conseillère d’État Daw Aung San Suu Kyi aurait accepté sept lingots d’or (environ 11,4 kg) et 600 000 $ offerts par le ministre en chef de la région de Rangoun, U Phyo Min Thein.
Selon le gouvernement fantôme d’unité nationale (NUG), le Mouvement de désobéissance civile (CDM) de Birmanie a perdu plus d’un tiers de ses membres actifs dans le cadre de la répression menée par la junte.
Les combats entre l’armée birmane et les groupes armés ethniques locaux dans l’État de Kayah ont forcé de nombreux habitants à fuir leurs maisons. Environ 400 villageois des villages d’Oe Khu Yi et de Naung Pale dans le canton de Demawso ont fui les frappes aériennes sur le village voisin de Daw Ngan Kha en mai dernier. Ayant installé leur propre camp de réfugiés près de la frontière thaïlandaise, ces réfugiés sont désormais confrontés à une pénurie d’eau potable et de nourriture. Selon des groupes de défense des droits de l’homme karenni, il y a environ 200 000 réfugiés dans l’État de Kayah depuis le coup d’État militaire.
Ywet Nu Aung, une avocate représentant le ministre en chef de la région de Mandalay, le docteur Zaw Myint Maung, a été arrêtée alors qu’elle quittait son bureau. Un autre avocat a été arrêté à ses côtés.
