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BIRMANIE – POLITIQUE : Un an après le coup d’État, une économie à genoux

Journaliste : Rédaction
La source : https://asialyst.com/fr/2022/01/29/birmanie-sauve-qui-peut-general-un-an-apres-coup-etat/
Date de publication : 02/02/2022
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Kyat Birmanie

 

Le site Asialyst, dont nous recommandons souvent les analyses, vient de publier un très intéressant commentaire sur la situation économique de la Birmanie. En voici des extraits. La version longue, signée Francis Christophe, est disponible sur www.asialyst.com

 

Le 1er février 2021, le putsch des militaires renversait le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi trois mois après un nouveau raz-de-marée électoral. Un an plus tard, le pays s’enfonce dans la violence doublée d’un naufrage économique sans fin. Les géants pétroliers Total et Chevron, actionnaires majoritaires et opérateur du principal champ gazier birman de Yadana, ont méticuleusement coordonné l’annonce simultanée de leur départ irrévocable le 21 janvier. Le signal d’un sauve-qui-peut général, tant parmi les rares expatriés occidentaux encore présents, qu’au sein des milieux économiques birmans.

 

Au couple pétrolier franco-américain partant s’est joint le 8éme producteur mondial de gaz, l’australien Woodside, qui, par communiqué ce jeudi 27 janvier, a déclaré quitter la Birmanie sans délai, en assumant la perte des 360 millions de dollars déjà investis sur place.

 

Depuis un an, nombreux sont les acteurs économiques internationaux à avoir anticipé le naufrage de la société et de l’économie birmanes auquel conduisent tout droit l’incompétence sanguinaire de la junte présidée par le général Minh Aung Hlaing.

 

« Tirer pour tuer »

 

Le 27 mars 2021, « jour de l’armée », fête nationale en Birmanie de l’importance du 14 juillet en France, le général Minh Aung Hlaing ordonne publiquement aux forces armées de « tirer pour tuer » sur les manifestants pacifiques dans les villes et les villages de Birmanie.

 

Des snipers, avec ou sans uniforme, embusqués sur les toits d’immeubles à Rangoun et Mandalay, n’avaient pas attendu le 27 mars pour abattre au fusil à lunette des meneurs supposés de manifestations hostiles au coup d’État. Les meurtres ciblés – ou pas – ont commencé dès les premières manifestations, dans la semaine du putsch.

 

Quels que soient les moyens violents utilisés par les militaires pour forcer le retour au travail des cheminots, des fonctionnaires, des agents des impôts, des techniciens de la production et distribution d’électricité, la Birmanie ne tourne plus. Exemple avec la déconnexion édifiante d’un haut fonctionnaire passé au service de la junte. Un vieil ami rend visite au nouveau promu à un poste de direction à la State Bank of Myanmar, en juin 2021, dans la capitale Naypidaw. Interrogé par son visiteur sur sa réaction face à la campagne de désobéissance civile, qui paralyse aussi le secteur bancaire, le nouveau directeur répond : « Chez nous [la State Bank of Myanmar], la question est réglée depuis hier. J’ai adressé une circulaire à l’ensemble du personnel, sur tout le territoire, leur intimant l’ordre d’ouvrir toutes nos agences. » « Viens faire un petit tour de ville dans ma voiture qui nous attend », poursuit le visiteur. Après être passé devant ses deux agences, totalement barricadées, le nouveau directeur de la State Bank of Myanmar rentre dans son bureau, signe sa lettre de démission et quitte le pays…………….

 

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