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CAMBODGE – CONFLIT : Jeu de dupes entre Bangkok, Phnom Penh et Washington

Date de publication : 12/08/2025
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Une chronique cambodgienne de Yann Moreels

 

Au Cambodge, on s’interroge, dans les rizières et les cabinets ministériels sur le soutien du Premier ministre, Hun Manet à Donald Trump, nommé publiquement pour un Nobel de la Paix.

 

Affichage de prévention pour ceux qui savent que la guerre va reprendre ?

 

Cette flatterie survient aussi pour rappeler que le Cambodge voudrait retrouver ses dix-huit soldats faits prisonniers après la signature du « cessez-le-feu » et qu’il conviendrait de ne pas l’oublier. Sachant que tout un peuple (qui manifeste dans la capitale en associant le drapeau américain) voudrait les récupérer tout de suite, sans attendre la prochaine guerre !

 

Enfin, cette caresse un peu « grosse » répond à celle d’un président qui, par un simple coup de fil à chaque premier ministre, avait négocié vite fait, de cette façon quasi seigneuriale : « Signez le cessez-le-feu et je baisserai vos droits de douane. »

 

Demain, il faudra surtout que le Président américain intervienne à nouveau, nécessairement et brutalement, pense Phnom Penh, si les troupes thaïlandaises continuent de provoquer les Khmers sur les différents points de conflit de la frontière. La paix est en suspens pour une semaine, ou un mois, ou pour quatre ans ?

 

« Donald, nous avons besoin de la vraie paix, s’il vous plaît ! »

 

Vu de Phnom Penh, les thaïlandaiss n’ont pas reculé d’un pas pour faire cesser les feux. Au contraire, ils voudraient bien avancer subtilement, avec armes et… sans feu. Comme le révèle l’explosion d’une ancienne mine sur une terre qu’ils voudraient conquérir et qu’ils commencent à entourer de barbelés.

 

La situation reste chaude et la confiance complètement cassée.

 

Aucun compromis n’est possible dans ces conditions entre les deux royaumes. L’accord de Kuala Lumpur ne change pas l’impasse dans laquelle se trouvent les deux pays depuis l’an 2000. Les frontières légales sont celles issues de la colonisation et le Cambodge ne réclame que le respect des cartes qu’il a héritées de l’histoire, en accédant à l’indépendance.

 

Au contraire, la Thaïlande qui s’est construite – le Siam en fait – en absorbant des provinces khmères, estime qu’elle n’en a pas assez actuellement. Ses militaires ont la nostalgie d’avoir à nouveau foulé les vestiges de temples khmers durant l’occupation japonaise, entre 1944 et 1947. Pour avoir choisi, sans doute, le camp des perdants de la Seconde guerre ? Obligeant alors la France victorieuse, encore présente, à réitérer diplomatiquement : Rentrez chez vous

 

Hélas, c’est aussi ce qu’attend le jugement de la Cour de Justice Internationale saisie par le Cambodge, pour lequel le soutien de Donald Trump deviendrait alors précieux, pour remettre chacun chez soi.

 

Permettez au rédacteur d’ajouter son opinion, que ce soutien américain ne suffirait même pas, sinon pour quatre ans de fausse paix, sans réouverture des points de passage, puisqu’il y a d’autres problèmes frontaliers à venir et à régler avant de retrouver de la confiance, de la sincérité et de bonnes relations diplomatiques.

 

Le droit international proclame l’intangibilité des frontières issues de la colonisation. Le Cambodge campe sur ses frontières, encore avec 160 000 déplacés dont certains commencent à rentrer chez eux. La Thaïlande, non, en considérant par nationalisme que les temples khmers appartiennent à la terre des thaïlandais.

 

Des prétentions territoriales dans la tête des militaires.

 

Cette armée, qui entretient un nationalisme irrédentiste, continue d’avoir des prétentions sur des territoires cambodgiens. D’où les cartes avancées unilatéralement, sans aucune valeur juridique, qu’elle entend faire accepter par le Cambodge ou imposer par la force. Bon gré, mal gré ?

 

Une chose est sûre, le patriotisme khmer veut la Paix dans le respect du droit. La société civile le crie dans la rue, le gouvernement le rappellera bientôt, tout en nettoyant ses canons…

 

Yann Moreels

 

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