Le ministère cambodgien de la Défense a officiellement dénoncé une série d’attaques menées par l’armée thaïlandaise sur le territoire cambodgien les 24 et 25 juillet 2025. Lors d’une conférence de presse, le lieutenant-général Maly Socheata, porte-parole du ministère, a affirmé que les forces thaïlandaises ont utilisé des armes lourdes ainsi que des bombes à sous-munitions, dont l’usage est proscrit par le droit international.
Les hostilités ont débuté le 24 juillet à 8h46 avec des frappes aériennes effectuées par des avions F-16, accompagnées de tirs d’artillerie lourde ciblant les positions militaires cambodgiennes. Le lendemain matin, à partir de 3h20, les combats se sont intensifiés dans plusieurs secteurs frontaliers sensibles, notamment dans les zones de Khloch, Tathav et autour de la montagne 333.
Vers 5h25, l’armée thaïlandaise a lancé un premier largage de bombes à sous-munitions sur la zone de Khloch, suivi d’attaques ciblées contre les temples historiques de Ta Moan et Takrabei à 5h30. À 5h40, les forces thaïlandaises ont engagé une offensive dans la zone Mom 3.
Plus tard, à 6h50, un second largage de ces munitions interdites a touché le village de Techo Ngom, situé dans le district de Choam Ksan, province de Preah Vihear. À 7h03, des tirs d’artillerie ont frappé la zone de Choam Te. Enfin, à 8h00, l’armée thaïlandaise a tenté de reprendre le temple Takrabei, une attaque qui a finalement été repoussée par les forces cambodgiennes.
Le lieutenant-général Maly Socheata a qualifié ces actions d’agression grave, dénonçant une violation flagrante du droit international humanitaire, notamment en raison de l’utilisation de bombes à sous-munitions.
Cette escalade intervient dans un contexte de tensions persistantes entre la Thaïlande et le Cambodge sur la délimitation de leur frontière commune.
Les autorités cambodgiennes appellent désormais à une intervention rapide des organisations internationales afin de faire cesser les hostilités et de protéger les civils exposés à ce conflit.
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