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CAMBODGE – CONFLIT : Vu de Phnom Penh, de quel cessez le feu parle-t-on ?

Date de publication : 29/07/2025
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Hun Manet Cambodge

 

Une chronique cambodgienne de Yann Moreels

 

Au Cambodge, l’homme de la rue accueille l’annonce du « cessez-le-feu sans conditions », ce mardi 29 juillet, comme il avait encaissé celle du déclenchement de la guerre cinq jours plus tôt, avec le voisin thaïlandais : un certain soulagement et le sentiment que le stupide conflit prend fin, après trop de morts et tant d’infortune pour les populations déplacées.

 

Dans les milieux informés, c’est tout l’inverse. Il y a les sceptiques forcenés qui disent tout haut qu’il ne faut jamais croire un Thaïlandais, surtout s’il sourit en vous tendant la main ; et puis les sages qui supputent que les militaires voudront continuer le conflit sur les différents points de la frontière en cause, tant que le charabia politique siamois n’aura pas trouvé son épilogue. Et validé les cartes de la frontière entre les deux pays ?

 

Au sein du gouvernement, les instructions ont été transmises par le ministre de la Défense – dont le père, l’ancien ministre Tea Banh, connaît les généraux thaïlandais et parle leur langue. Désormais, chacun s’attend à observer, dans les heures ou les jours à venir, soit un retour au calme, soit une reprise des hostilités, lorsque les gardes-frontières regagneront leurs positions respectives autour des temples khmers.

 

L’annonce sur les réseaux sociaux que des militaires thaïlandais ne reconnaissent pas la signature d’un civil, fût-il Premier ministre, fait sourire. Surtout que le nôtre, Manet, est aussi un militaire.

 

Entre suspicion et sarcasme, l’opinion publique cambodgienne ne trouve pas la juste information.

 

L’incertitude ne porte pas que sur les morts et les déplacés, mais aussi sur les portes toujours closes aux points de passage, pour les travailleurs, le commerce et les touristes.

 

Dans le fond, les Cambodgiens considèrent depuis des siècles que les Thaïlandais sont des envahisseurs. Seule la reconnaissance internationale des frontières est attendue à Phnom Penh et doit s’imposer, ou être imposée, aux militaires thaïlandais. Alors tout rentrera dans l’ordre.

 

Sinon, le glorieux et pacifiste président Trump laisse indifférent sur les marchés locaux où des quêtes sont organisées pour subvenir aux soldats et aux déplacés.

 

Sauf si l’enlisement donne des ailes à certains, il n’y aura pas de raison de voir la Chine aider le petit face au grand. Personne ne voit la géopolitique faire trembler les ruines d’Angkor. Puisse chacun rester chez soi et reprendre l’activité que les deux peuples attendent au plus vite.

 

Une fois de plus, dans les rues, les écoles et les rizières, les jeunes Khmers répètent :
Nous, on se défend. Ce sont nos temples sacrés. Pourquoi irions-nous attaquer la Thaïlande ? Que tout s’arrête.

 

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