Un ancien hôtel de luxe de la capitale cambodgienne vient d’être transformé en un hôpital de 500 chambres pour le traitement du coronavirus, alors que les autorités appliquent une nouvelle loi imposant des sanctions pénales en cas de violation des règles sanitaires et que les infections continuent de progresser lentement dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

L’hôtel Great Duke de Phnom Penh, qui n’a pas été en activité depuis deux ans, est désormais aménagé pour traiter les patients atteints du virus, dans le contexte d’une troisième vague de la pandémie au Cambodge. Le Premier ministre Hun Sen a chargé le général Hun Manet, son fils aîné et puissant chef de l’armée, de diriger les efforts déployés pendant deux jours pour transformer l’hôtel en hôpital temporaire.

L’hôtel appartient actuellement à un homme d’affaires chinois qui l’a rebaptisé après l’avoir acheté à un magnat cambodgien. On ignore pourquoi cet hôtel haut de gamme a été fermé depuis. Situé dans le centre de Phnom Penh et apparemment en bon état, l’hôtel était bien connu dans les années 2000 et était un endroit populaire pour les ambassades étrangères, les ONG et d’autres groupes lors de conférences ou de sommets organisés par le gouvernement.

Vendredi, le gouvernement cambodgien a adopté une loi autorisant des sanctions pénales, notamment des amendes et des peines de prison, en cas d’infraction aux mesures sanitaires visant à prévenir la propagation du virus.

Par exemple, en vertu de la nouvelle loi, la propagation intentionnelle du virus est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison, ou 20 ans si l’infraction est commise par un groupe organisé.

Le Cambodge a officiellement recensé 1 124 cas de virus et aucun décès depuis le début de la pandémie. Le ministère de la santé a annoncé mercredi 64 nouvelles infections.