En pleine répression des manifestations démocratiques, l’ambassadeur de France en Birmanie Christian Lechervy s’est rendu dans la prison d’Insein, à Rangoun où de nombreux manifestants ont été arrêtés. Ce geste a été saluée par l’opposition démocratique sur les réseaux sociaux.
Les images montrent l’ambassadeur de France en train d’échanger avec des familles d’étudiants arrêtés par la police lors des manifestations anti-Coup d’État.
Preuve de l’activisme européen, le vice-amiral Hervé Bléjean, directeur général de l’état-major de l’UE, a par ailleurs eu un entretien téléphonique avec le vice-général Soe Win, commandant en chef adjoint de l’armée birmane, pour discuter de la situation actuelle dans le pays. Il s’agissait du premier contact avec l’armée depuis le coup d’État du 1er février, que l’UE condamne avec la plus grande fermeté.
Cesser immédiatement toute violence
Le vice-amiral Bléjean a exhorté les autorités militaires à cesser immédiatement toute violence et à faire preuve de la plus grande retenue face aux manifestations, afin d’éviter de nouvelles victimes et de respecter le droit international. Il a souligné que toute nouvelle escalade devait être évitée. Il a souligné que le rôle de tout militaire devrait être de protéger la population.
Rétablir la stabilité et la démocratie
Le vice-amiral Bléjean a insisté sur l’importance de rétablir la stabilité et la démocratie avec un régime civil légitime en Birmanie, notamment pour éviter toute nouvelle détérioration de la situation socio-économique déjà difficile dans ce pays.
À cette fin, il a exhorté les autorités militaires à libérer les dirigeants démocratiquement élus du pays, notamment Daw Aung San Suu Kyi et U Win Myint, ainsi que tous les autres détenus politiques, en vue d’engager un dialogue politique inclusif avec toutes les parties prenantes.
Le vice-amiral Bléjean a souligné qu’il était particulièrement important d’inviter l’envoyée spéciale des Nations unies, Christine Schraner Burgener, à se rendre en Birmanie dès que possible, afin de lui permettre de consulter l’opinion de toutes les parties concernées et de faciliter un dialogue.
