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CAMBODGE – CULTURE: La Photo dans tous ses états à Phnom Penh

Journaliste : Carole Isoux
La source : Gavroche
Date de publication : 01/11/2018
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Ne ratez pas la fin du festival de photo de Phnom Penh qui s’achève lundi 5 novembre. Gavroche vous le recommande. Des perroquets pop-rock dans les cieux de Tokyo…des barrières perdues dans des nénuphars resplendissants…des hommes d’affaires chinois déguisés en cigognes…voici quelques unes des œuvres délirantes, surprenantes ou engagées qui vous attendent pour cet événement phare de la photographie en Asie du sud-est.

 

Depuis 9 ans déjà, les organisateurs du festival de photo de Phnom Penh repèrent le meilleur de la jeune photographie khmère et l’expose aux côtés d’artistes confirmés venus de toute l’Asie et du monde.

 

«Avant le festival, il n’y avait pas de photographie d’art au Cambodge, considère Christian Caujolle, le directeur artistique du festival, seulement du photojournalisme et du contenu pour l’industrie du tourisme.»

 

Car chaque image parle: qui ne garde pas en tête les terribles portraits qu’on peut voir à l’ancien camp de détention khmer Rouge S21, aujourd’hui considérées comme de tragiques œuvres d’art ?

 

«Le festival a surtout permis à une partie de la jeunesse khmère d’acquérir une culture photographique et artistique», résume Christian Caujolle.

 

Les œuvres présentées dans le cadre du festival sont exposées à l’Institut Français mais aussi dans la rue, offrant aux habitants de Phnom Penh l’occasion de découvrir des artistes chinois, coréens ou biélorusses.

 

Star révélée du festival, le chinois Yang Ming propose une série en noir et blanc, «Un pays d’ambition», révélateur de sa vision surréaliste d’une Chine déracinée, où les pêcheurs côtoient les hommes d’affaires, toujours dans des zones périphériques de mégalopoles embrumées.

 

Du côté des artistes français on remarque le travail déjanté d’Olivier Cullman sur la société indienne : écumant les studios les plus kitchs du sous-continent, posant lui-même sur tous ses clichés, l’artiste s’est transformé en une multitude de personnages, se laissant pousser la barbe, raser le crâne, prenant et reperdant des kilos au besoin, afin d’incarner au mieux des personnages emblématiques, anonymes ou non, dans toutes les classes, toutes les castes et tous les milieux.

 

«Certains personnages m’ont hanté longtemps» sourit-il.

 

Les jeunes photographes khmers expriment leur inquiétude sur les questions environnementales.

 

Dans sa série «Wrapped Future», Lim Sockchalinda se promène avec des barrières de travaux qu’il installe dans la nature, réflexion sur l’irruption de la construction humaine dans les espaces naturels mais aussi sur la notion de propriété privée qui était restée jusque là assez floue dans les zones rurales.

 

Ly Min propose une sombre perspective sur les inondations qui affectent désormais le pays chaque année.

 

Selon l’ONG Global Forest Watch, le Cambodge serait le pays au monde où le taux de déforestation sur les vingt dernières années est le plus haut. 75% des espaces naturels auraient disparu pendant cette période.

 

Quant à Mak Remissa, le nom le plus connu de la photographie khmère, il propose une série narrative étonnante, à la frontière entre la BD, la photo et le théâtre d’ombres.

 

Son objectif ? Susciter l’intérêt du public asiatique sur les questions environnementales.

 

«Le problème avec les histoires d’environnement c’est qu’elles sont impersonnelles et donc personne ne les lit, raconte cet ancien photojournaliste.

 

Je souhaitais moi que l’on puisse s’identifier à cette famille détruite et à leur souffrance.»

 

Sa série, «From Hunting to Shooting», propose une autre voie pour s’approprier la nature : celle de l’observation, de la connaissance et de la mise en scène de sa beauté.

 

Un visa pour la photo: c’est à Phnom Penh, jusqu’au 5 novembre !

 

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Carol Isoux

 

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