Quelques jours après la prise de contrôle du pouvoir en Birmanie par les militaires, la question de la pérennité des investissements étrangers en Asie du Sud-Est se pose à nouveau. Surtout dans le contexte de futures sanctions internationales contre l’armée birmane. Le cas du Cambodge est aussi posé. Le promoteur de zones industrielles thaïlandais Amata Corp Public Co Ltd, vient de suspendre son projet d’un milliard de dollars au Myanmar, craignant que la tournure des événements repousserait les investisseurs, selon Nikkei Asia.

Si le Cambodge jouit d’un environnement politique stable, il a en outre réussi à contrôler la propagation de Covid-19 sans qu’il y ait eu de morts jusqu’à présent.

Résultat: la croissance économique devrait se situer autour de 4 % cette année, après avoir atteint un niveau record de 3,1 % en 2020.

Dans l’ensemble, le Cambodge est-il dans une position privilégiée pour recevoir des investissements plus importants de la Chine et d’autres investisseurs ?

“Cela reste à voir”, estime dans les colonnes du Phnom Penh Post David Van, associé principal du partenariat public-privé de la société Platform Impact Co Ltd.

“Nous sommes coincés depuis des décennies avec la fabrication de vêtements et de chaussures à bas prix. Le gouvernement prépare l’éducation et l’amélioration des compétences pour l’industrie 4.0.

“Le Cambodge attire également les investissements dans la recherche et le développement, y compris la transformation à valeur ajoutée des produits agricoles dans le pays”, a déclaré M. Van.

En ce qui concerne les IDE du Cambodge, le Conseil pour le développement du Cambodge a approuvé 121 projets d’immobilisations d’une valeur de 5,9 milliards de dollars à la fin du mois de septembre 2020.

Remerciements  à Jean Michel Gallet