Comment l’ancien président du Kampuchea démocratique a t’il accueilli son verdict ? Khieu a écouté le verdict dans des écouteurs, le visage couvert par un masque.
Il a semblé s’enfoncer dans son siège à l’annonce du jugement en appel le condamnant à la perpétuité.
La Chambre de la Cour Suprême des Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens (CETC) a annoncé un jugement sommaire dans l’affaire 002, phase 2, concernant Khieu Samphan, sa dernière affaire…notre peuple cambodgien, qui attend depuis longtemps et l’humanité dans son ensemble de s’impliquer dans le processus de recherche de la justice dans le cadre des crimes criminels nationaux et internationaux.
Depuis le renversement du régime du Kampuchea démocratique (régime des “Khmers rouges”) par l’invasion des troupes vietnamiennes du 7 janvier 1979, le Cambodge s’est fortement engagé à demander justice pour toutes les victimes afin de mettre fin à la culture de l’impunité pour les crimes commis sous le régime des 3 ans, 8 mois et 20 jours, qui a entraîné la perte de millions de nos vies.
Le gouvernement royal du Cambodge, sous la direction Hun Sen, Premier ministre du Royaume du Cambodge, a créé les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) en invitant les Nations unies à se joindre à la condamnation du génocide, y compris les crimes contre l’humanité et les génocides qui touchent la société et l’humanité dans son ensemble. Seuls une poignée de dirigeants khmers rouges ont été jugés.
Rendre justice aux victimes contribue au renforcement de la paix, de la stabilité et de l’unité nationale, et permet d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent ici ou ailleurs dans le monde”.
Khieu, qui était l’ancien chef d’État à l’époque de Pol Pot, a été reconnu coupable de crimes contre l’humanité le 7 août 2014, avec son collègue dirigeant khmer rouge Nuon Chea.
Le 16 novembre 2018, il a en outre été reconnu coupable du crime de génocide contre les minorités ethniques vietnamiennes.
Khieu Samphan, un Khmer rouge devenu chef de l’État du Kampuchéa en 1976, a été l’un des principaux artisans de la politique génocidaire et radicale contre son propre peuple, le peuple khmer. Il a aussi mis en œuvre l’extermination des communautés vietnamiennes résidant au Cambodge. Avec Pol Pot, Nuon Chea et Ieng Sary, il a mis en place un communisme radical, entraînant la mort de deux millions de Cambodgiens.
Il doit maintenant penser à l’enfer et aux flammes qui l’attendent.