A l’heure d’écrire ces lignes, l’opposant cambodgien Sam Rainsy n’était toujours pas de retour au Cambodge où il avait promis de revenir ce samedi 9 novembre, date de la fête nationale de l’indépendance. Conséquence de cette annonce: la ville de Poipet, à la frontière khméro-thailandaise, s’est barricadée, entre forces de police déployées en masse et partisans de l’opposition résolus à défendre leur leader en exil en France depuis 2016.

Selon des informations de Voice of America

Poipet, la ville frontalière située au nord-ouest du pays, est réputée pour ses casinos et ses échanges commerciaux avec la Thaïlande. Mais depuis plusieurs jours, le pouls de cette ville frontalière vit au rythme de la mobilisation des membres du CNRP (Parti du sauvetage national du Cambodge) désireux de s’y rendre, alors que les forces de sécurité se sont déployées en prévision du retour possible de Sam Rainsy.

Routes bloquées

La police armée bloque toutes les routes menant au poste de contrôle frontalier de Poipet au Cambodge. Le gouvernement n’a pas donné d’estimation du nombre d’agents de sécurité déployés dans la petite ville frontalière, comme il l’a fait pour Phnom Penh, où une force de sécurité mixte forte de 20 000 hommes surveillera la capitale pendant le week-end de la fête de l’indépendance, et si Sam Rainsy revient.

Avis de recherche

Des bannières affichant des photos de 18 hauts dirigeants du CNRP sont collées à travers la ville, appelant à leur arrestation. Les voies de chemin de fer vers la Thaïlande ont également été barricadées avec du fil de fer barbelé.