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CHINE – ÉTATS-UNIS : Un compromis commercial dans un contexte protectionniste

Date de publication : 01/07/2025
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He Lifeng et Scott Bessent

 

Moins d’un an après son retour à la Maison Blanche, le président Donald Trump, élu en novembre 2024, a relancé sa politique commerciale protectionniste. Hausse des droits de douane à l’importation, incitations à la relocalisation industrielle, restrictions sur les transferts technologiques : ces mesures ont ravivé les incertitudes pesant sur le commerce mondial.

 

Dans ce climat tendu, les États-Unis et la Chine ont annoncé avoir conclu un nouvel accord pour désamorcer les tensions commerciales. Le président Trump a déclaré jeudi soir qu’un accord avait été signé « l’autre jour », sans en préciser les termes. Le ministère chinois du Commerce a confirmé vendredi l’existence d’un arrangement, sans livrer de détails. Ce pacte reste donc vague dans ses modalités, et ne règle pas les différends structurels entre les deux plus grandes économies du monde.

 

Un apaisement partiel, sans garanties durables

 

L’accord inclurait, selon plusieurs sources, un engagement de Pékin à exporter des terres rares vers les États-Unis, des matériaux critiques pour les secteurs industriels de pointe, notamment celui des semi-conducteurs. Il s’agirait d’un geste symbolique, destiné à apaiser les tensions sans pour autant remettre en question les droits de douane en place.

 

Si cet accord ne signifie pas un retour à une relation commerciale fluide entre les deux pays, il marque néanmoins un ajustement pragmatique dans un climat tendu. Les droits de douane américains appliqués aux importations chinoises restent particulièrement élevés, autour de 40 %, mais les dernières données des douanes montrent un taux effectif moyen de 9,5 % pour mai, laissant entrevoir un nouveau palier de stabilité.

 

L’Asie espère, mais reste sur ses gardes

 

Pour les économies asiatiques exportatrices — Vietnam, Malaisie, Thaïlande, Corée du Sud, Japon —, cet accord suscite autant d’espoirs que de prudence. L’absence de clarté sur la portée du texte et le maintien des grands désaccords entre Pékin et Washington sur les technologies, les subventions et la propriété intellectuelle, laissent planer une instabilité persistante.

 

Malgré ce contexte, les projections de croissance pour la Chine en 2025 ont été revues à la hausse, passant de 4,0 % à 4,7 %, portées par de bons résultats au tournant de 2024-2025 et un environnement commercial légèrement moins tendu.

 

Aux États-Unis, l’inflation sous-jacente (PCE core) a atteint 2,7 % en mai, un chiffre légèrement supérieur aux attentes. La Réserve fédérale reste toutefois sur une ligne prudente, sans envisager de baisse des taux à court terme.

 

Une recomposition des équilibres encore incertaine

 

Ce nouvel accord, aussi flou soit-il, évite pour l’instant une escalade ouverte. Mais les désaccords profonds restent entiers, et la stratégie américaine continue de viser une reconfiguration des flux économiques mondiaux à son avantage. Pour l’Asie, cela signifie la nécessité de s’adapter en permanence à un environnement commercial instable et fragmenté.

 

Alors que les discussions commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne devraient s’intensifier dans les prochains mois, les économies asiatiques restent en position d’observatrices vigilantes, prêtes à ajuster leurs stratégies face aux nouvelles lignes de fracture du commerce mondial.

 

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