Plusieurs lecteurs nous ont interrogé sur les conditions de quarantaine des français rapatriés de Wuhan, épicentre de l’épidémie de Coronavirus. «Qui prend en charge leur séjour ?» Interroge l’un d’eux. «Combien cela va coûter à la collectivité ? La France est décidément bonne mère» dit un autre. Il nous a paru dès lors important de faire le point sur leur situation et sur les conditions de cette quarantaine de 14 jours entamée vendredi 31 janvier pour le premier groupe d’environ 200 français. Voici les réponses.

Comment se déroule la prise en charge des français rapatriés de Wuhan et installés dans un centre de vacances à Carry le Rouet jusqu’au 14 février ?

Le transport

Le rapatriement s’est effectué sur une base de volontariat. L’avion était un Airbus A 330 de l’escadron Esterel de l’armée de l’air, habituellement utilisé pour les déplacements ministériels et ceux de la presse qui accompagne le président de la République. Ces avions sont souvent visibles sur le tarmac de l’aéroport Charles de Gaulle 1 où ils sont stationnés, non loin des aires de parking des avions de Thai Airways, Singapour Airlines, Malaysia Airlines etc…Le vol ne leur a pas été facturé par l’Ambassade de France. L’atterrissage a eu lieu sur la base de l’armée de l’air à Istres, près de Marseille. Un deuxième avion a atterri dimanche avec 65 français à bord et 180 étrangers. Le transport des ressortissants étrangers sera facturé aux ambassades des pays respectifs…

L’hébergement

Les français rapatriés de Wuhan n’ont pas été en contact avec leurs familles depuis leur arrivée. Ils ont été directement amenés dans un centre de vacances Vacanciel de la commune de Carry le Rouet, une commune dont était originaire… Fernandel. Ce centre de vacances, doté de 140 logements individuels et fermé l’hiver, a été confié à la Croix-Rouge française qui assure le logement, les repas et la surveillance médicale. Aucun frais d’hébergement ne sera facturé à ces familles qui ne pourront pas sortir avant le 14 février. Les français de Wuhan peuvent en revanche recevoir des colis. L’État acquittera en revanche un forfait par personne au centre Vacanciel. Celui-ci avait récemment subi un lifting pour plus de dix millions d’euros de travaux.

Voici à quoi ressemble le centre Vacanciel dans un reportage de France 2.

Le suivi médical

Il est entièrement piloté sur place par la Croix Rouge française, en lien avec l’hôpital de la Timone à Marseille.