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GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL: En Malaisie, la corruption n’est pas du cinéma

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 26/05/2020
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Nous parlons trop rarement de la Malaisie dans les colonnes de Gavroche. Mais une affaire mérite l’attention de nos lecteurs et de tous les observateurs avisés de l’Asie du sud est: l’énorme scandale des détournements d’argent en provenance du fonds souverain malaisien 1 MDB survenus entre 2002 et 2015. Près de 5 milliards de dollars disparus et volatilisés, sous le gouvernement de l’ex premier ministre Najib Razak, aujourd’hui poursuivi en justice. Or que se passe-t-il aujourd’hui, sans surprise ? Des grandes manœuvres judiciaires pour fermer cette parenthèse. Premier acte: la relaxe de Riza Aziz, parent de l’ex chef du gouvernement et producteur du film «Le loup de Wall Street»….

 

Les élections législatives en Malaisie de mai 2018 avaient débouché sur un jugement politique sans appel: la victoire de la coalition d’opposition conduite par l’ex premier ministre Mahathir Mohammad, âgé de 92 ans, signifiait clairement la volonté populaire d’en finir avec le gouvernement de Najib Razak, accusé de corruption massive dans le scandale du fonds souverain 1 MDB. Or voici que deux ans plus tard, la donne politique a complètement changé. Mahathir Mohammad a quitté le pouvoir de façon abrupte en mars. Et son successeur, Muhyiddin Yassin, semble disposé à refermer la parenthèse des poursuites judiciaires contre la famille de Najib…

 

Ce revirement a été illustré, à la mi mai, par la décision des juges Malais de relaxer Riza Aziz, beau-fils de l’ancien premier ministre Najib Razak. Rzia Aziz avait financé à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars le film «Le loup de Wall Street» avec Léonardo di Caprio…Bref, la machine à blanchir les coupables (qui eux même se sont employés pendant des années à blanchir l’argent de la corruption) est en marche en Malaisie. De quoi inquiéter sur l’État de droit dans ce pays….Nous parlons souvent, dans les colonnes de Gavroche, de la corruption en Thaïlande, au Cambodge, en Birmanie ou au Vietnam. La Malaisie est un autre exemple. Attention, danger: la réalité financière de l’Asie du sud est est encore loin de ressembler à un capitalisme bien ordonné et bien encadré.

 

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