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GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL: Jacques Chirac, «l’asiate» qui aimait les peuples d’Asie

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 30/09/2019
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Les hommages pleuvent depuis la disparition de l’ancien président Jacques Chirac. Les registres de condoléances mis en place par les ambassades de France en Asie ont vite été remplis de messages d’amitié, de respect et de souvenirs émus. Et pour cause : dans cette partie du monde, Jacques Chirac l’homme politique se doublait d’un Chirac esthète, amoureux des arts, et d’un Chirac anthropologue, amoureux des peuples. Pour Gavroche, qui tente chaque semaine de décoder les passions asiatiques, cette attention présidentielle à l’Extrême-Orient est riche de leçons humaines et intellectuelles.

 

Nous avons très vite, dès l’annonce du décès de Jacques Chirac, mis en ligne des articles sur ses derniers voyages en Asie du sud-est comme président de la République, notamment en 2006 en Thaïlande.

 

Nous avons aussi évoqué les drames et les passions de ce Chef de l’État qui adopta une jeune fille vietnamienne, arrivée parmi les «boat people», et pleura à Phuket lorsque lui parvint, dans les années 90, la nouvelle de la tentative de suicide de sa fille Laurence. Nous aurions pu aussi évoquer la passion japonaise de Jacques Chirac, tant son affection pour le pays du soleil-levant alimenta la chronique, plaidoyer pour le sumo inclus !

 

Quelle leçon retenir de cet « asiate » qui, lors de la guerre d’Algérie effectuée comme sous-lieutenant, rencontre des officiers et des soldats de retour d’Indochine ? D’abord le sens des peuples. On l’a beaucoup dit et écrit mais Chirac avait le goût de « l’âme des peuples ». C’est essentiel. Gavroche en a fait sa ligne directrice. Impossible de travailler en Asie sans comprendre les gens, leurs repères culturels et leurs passions. L’autre leçon à retenir est celle de l’affirmation française. Jacques Chirac n’avait pas la puissance de la France honteuse. La reprise des essais nucléaires, en 1995, lui valut beaucoup d’adversaires et de détracteurs en Asie-Pacifique. Mais le geste était fort, pris au nom de la puissance militaire. Jacques Chirac n’avait pas son pareil pour vendre la France: avions, voitures, industrie du luxe… il était un formidable VRP. Avec toujours, en arrière-plan, le souci d’une France forte. Cela peut faire sourire à l’heure de la mondialisation. Mais gardons nous d’en rire: en Asie, le respect, on le sait, passe bien souvent avant toute chose.

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