Le décès d’un retraité de 70 ans jeudi soir à Hong Kong, après avoir été touché par un jet de brique lancé par les manifestants, a réactivé le débat sur une éventuelle proclamation de l’Etat d’urgence dans le territoire. Le même jour, le président Chinois Xi Jinping était sorti de son silence pour demander aux protestataires d’en finir avec les violences. L’hypothèse d’une remise en cause brutale par Pékin du statut d’autonomie de Hong Kong est de plus en plus souvent évoquée.

Quel avenir pour Hong Kong si l’économie du territoire s’enfonce dans la crise, alors que les manifestations violentes se poursuivent et que les protestataires visent désormais ouvertement les forces de l’ordre ? Même si les aspirations de la contestation sont légitimes, les méthodes utilisées par les groupes de manifestants, installés dans une sorte de guérilla urbaine, sont de plus en contestées.

Le risque de voir les entreprises étrangères basées à Hong Kong se replier vers d’autres destinations devient pesant. Des avertissements aux résidents étrangers ont été formulés par plusieurs consulats. Il devient difficile d’imaginer que rien ne se passer, au niveau du pouvoir chinois, d’ici la fin de l’année. Les dernières semaines de 2019 s’annoncent cruciales pour l’ex colonie britannique.