La cheffe de l’exécutif de Hong Long Carrie Lam, soutenue par Pékin, vient d’engager un nouveau bras de fer législatif décisif pour espérer mettre un terme à l’agitation qui continue de prévaloir sur le territoire. La loi interdisant aux manifestants le port des masques trouve sa source dans un texte législatif de l’époque coloniale pour empêcher la sédition anti-britannique. Terrible collision de l’histoire…

Les manifestants, si ce décret est adopté en urgence, ne pourront plus porter de masques faciaux, de casques, des lunettes de protection et des respirateurs pour se protéger des gaz lacrymogènes, des balles recouvertes de caoutchouc et des canons à eau, afin aussi d’ éviter toute identification.

Les législateurs pro-pékin exhortent Carrie Lam à présenter cette ordonnance d’urgence depuis mardi, lorsque de violentes manifestations à Hong Kong ont éclipsé les célébrations du 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.

Interventions policières record

La police a tiré un record de 1 400 coups de feu et de canons pour disperser les manifestations de mardi, qui ont éclaté dans différentes parties de la ville.

Un policier de 18 ans a reçu une balle dans la poitrine tirée par un policier après que son unité eut été impliquée dans une escarmouche avec des manifestants armés de pipes.

L’élève du secondaire reste à l’hôpital dans un état stable, et ce jeudi encore, chez un peuple accusé d’émeutes. Sarah Clarke, de Al Jazeera, a déclaré que quelques centaines de personnes s’étaient rassemblées à l’extérieur pour manifester leur soutien aux manifestants.

Le législateur pro-démocrate Dennis Kwok dénonce «le début d’un glissement vers un État autoritaire». Les manifestations ont été déclenchées par un plan maintenant abandonné, qui autorisait les extraditions de criminels présumés vers le continent.