Des collectifs d’habitants de la capitale Indonésienne ont décidé de lancer des poursuites judiciaires contre la municipalité et les autorités régionales, accusées de mettre en danger la vie de la population. Jugez plutôt : depuis 2019: la qualité de l’air à Jakarta a été jugée correcte moins d’une quinzaine de journées ! L’indice de pollution de l’air y oscille régulièrement autour de 200 alors qu’à Paris, les pics les plus problématiques sont autour de 100.

Savez-vous que l’espérance de vie des habitants de Jakarta s’est réduit de 2,3 ans ces trente dernières années ? Presque une année en moins par décennie !

En 2017, Greenpeace Indonésie a dénombré plus de 10 000 cas de décès prématuré attribués au niveau de pollution insupportable pour les bronches et pour le cœur. Les trente millions d’habitants de la grande région de Jakarta sont en réalité en danger constant pour leur santé.

Conséquence: la colère monte parmi la population et des collectifs de citoyens ont décidé de prendre les choses en main alors que le président Joko Widodo, récemment réélu, plaide lui pour le déménagement de la capitale sur l’île de Kalimantan.

Les premières plaintes ont été déposées en décembre 2018 et elles ont engendré d’autres tentatives similaires.

Greenpeace Indonésie a entrepris de fédérer ce mouvement. Les plaintes ont été portées contre la municipalité de Jakarta, mais aussi contre plusieurs ministères dont celui de la santé et de l’environnement.

La principale demande est d’obliger les autorités judiciaires indonésiennes à forcer la main de l’administration pour que soient dévoilés les taux réels de pollution, ce qui n’est pas le cas. La justice pour nettoyer l’air pollué d’Asie du sud-est ?

Et si d’autres collectifs de citoyens suivaient cet exemple en Thaïlande ou au Vietnam ?