Le gouvernement indonésien déclenche depuis le début juin des pluies artificielles avant le pic de la saison sèche, alors que le pays tente d’éviter que ne se reproduisent les incendies dévastateurs qui ont ravagé des millions d’hectares de forêts et de terres en 2019.

Des pluies artificielles sont déclenchées en Indonésie pour éviter que, comme en 2019, une brume toxique se répande à travers l’Asie du Sud-Est, forçant la fermeture d’aéroports et de centaines d’écoles.

L’an dernier, les incendies indonésiens avaient détruit des habitats essentiels, ont contribué à une forte augmentation des maladies respiratoires et auraient coûté à l’économie au moins 5,2 milliards de dollars.

Incendies et coronavirus

Ces efforts anti-incendies interviennent alors que le pays est occupé à lutter contre une épidémie de coronavirus qui s’intensifie. Habituellement, ce processus consiste à envoyer des torches de sel dans les nuages qui passent pour déclencher des pluies.

Le ministre de l’environnement et des forêts, Siti Nurbaya, a déclaré que des pluies artificielles avaient déjà été déployées avec succès dans des zones sujettes aux incendies au cours des derniers mois, selon des rapports du Jakarta Post.

Les feux de forêt et de tourbe sont souvent liés à la pratique de la culture sur brûlis, où les terres sont défrichées pour la culture des palmiers. Les groupes environnementaux ont déjà accusé les autorités de ne pas imposer de sanctions sérieuses aux entreprises de bois à pâte et d’huile de palme qui ont eu des incendies sur leurs terres.

Depuis 2015, 50 procès civils ont été intentés contre des entreprises pour avoir causé des incendies, mais, parmi ceux-ci, seuls 11 ont abouti à un verdict final, selon les chiffres rapportés par le Jakarta Post. Au total, l’État doit 19,4 milliards de roupies (1,36 milliard de dollars US), mais a reçu jusqu’à présent moins de 1 milliard de roupies.