Home Accueil INDONÉSIE – POLITIQUE: Le sexe hors mariage en passe de devenir illégal dans l’archipel

INDONÉSIE – POLITIQUE: Le sexe hors mariage en passe de devenir illégal dans l’archipel

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 22/09/2019
0

Le président indonésien Joko Widodo est finalement intervenu publiquement à la dernière minute, usant de son pouvoir de veto, pour repousser un débat parlementaire prévu sur un projet de loi interdisant, entre autres, les relations sexuelles hors mariage. Le Chef de l’État, réélu en avril après avoir pris à ses cotés un vice-président proche des milieux musulmans radicaux, a estimé les nouvelles lois méritaient un examen plus approfondi. Le vote est reporté de quelques jours. 500 000 personnes avaient signé une pétition exigeant son intervention.

 

L’encadrement des mœurs, cible privilégiée des milieux musulmans fondamentalistes, est en train d’aboutir au vote de lois très restrictives sur le plan des libertés en Indonésie.

 

La semaine dernière, la Commission de la Chambre des représentants – qui supervise les questions juridiques en Indonésie – a approuvé un projet de loi qui interdirait entre autres le sexe hors mariage.

 

Nous reprenons ici le résumé des faits par la BBC dont nous vous recommandons la lecture (en anglais)

 

Quelles sont les lois proposées?

 

Les projets de loi en question interdiraient les rapports sexuels hors mariage – ce qui pourrait entraîner une peine d’un an de prison. Les accusations criminelles ne seraient portées qu’après une plainte d’un conjoint, d’un enfant ou d’un parent.

 

Vivre ensemble en dehors du mariage pourrait entraîner une peine de prison de six mois.

 

Insulter le président, le vice-président, la religion, les institutions de l’État et les symboles tels que le drapeau et l’hymne national deviendrait criminel.

 

Et il y aurait une peine maximale de quatre ans d’emprisonnement pour les femmes qui avortent – en l’absence de circonstances d’urgence médicale ou de viol.

 

Si le code devait être adopté, la loi prendrait environ deux ans pour entrer en vigueur.

 

Quelles sont les réactions ?

 

L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a déclaré que ce projet de loi « viole les droits des femmes, des minorités religieuses et des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres, ainsi que la liberté de parole et d’association ».

 

Selon HRW, « les nouvelles règles relatives à l’avortement veulent priver les droits des femmes et des filles en vertu du droit international de faire leurs propres choix ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus