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INDONÉSIE – TOURISME: «A Bali, nous avons fait l’autruche et refusé de voir la mort lente du tourisme»

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 08/10/2020
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La pandémie de Covid-19 a frappé Bali de plein fouet et a mis en lumière une économie trop dépendante d’un seul secteur: le tourisme de masse. Une tribune publiée par le Jakarta Post, le grand quotidien indonésien anglophone, le dit sans ambages. L’économie de Bali était, écrit le Jakarta Post, toujours, dépendante à 80-85% directement ou indirectement du tourisme. Les agriculteurs, les chauffeurs et les magasins locaux dépendaient toujours des touristes qui mangent, louent des bus et des taxis et paient les salaires des employés des hôtels et des restaurants qui, à leur tour, soutiennent leur communauté locale. Tout cela était si incroyablement unidimensionnel. Or tout cela est prêt à s’effondrer.

 

Nous reproduisons ici une tribune publiée par le Jakarta Post

 

Nous savions que cela arriverait, mais nous avons fait comme toutes les bonnes autruches optimistes. Nous avons fait l’autruche. Nous avons aimé chaque dollar, yen et renminbi de touristes qui sont venus et nous avons pensé: “cela n’arrivera jamais”. Or cet aveuglement nous a couté très cher. Ce n’est pas comme une crise financière ou une explosion volcanique qui touche certains marchés ou certaines régions. La Covid-19 a touché tous les marchés et toutes les régions, laissant Bali littéralement sans revenus étrangers de mars à aujourd’hui et avec un tourisme intérieur fortement appauvri pendant la majeure partie de cette période.

 

C’est bien d’avoir 20/20 de recul, mais pour être honnête, toutes les autorités connaissaient le score et ont décidé de suivre la vieille stratégie: attendre. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Ce qui devait se passer à l’époque, il y a cinq ans, et ce qui doit se passer maintenant sont deux choses très importantes :

 

Diversifier et repenser

 

– Premièrement : diversifier le tourisme dans d’autres secteurs. Ici, les idées ne manquent pas : traitement médical (comme à Penang et à Singapour), éducation (internats, formation professionnelle, université), centres artistiques et culturels, plus de nomades numériques avec des visas spéciaux, visas ouverts pour les retraités, studios d’enregistrement, production de jeux télévisés et en ligne. La liste est infinie. Les possibilités sont réelles.

 

– Deux : utiliser le manque de tourisme pour relancer, restaurer et repenser l’ensemble du développement des infrastructures et le zonage de toute l’île. Se concentrer sur la durabilité totale par une gestion rigoureuse de l’eau, des déchets et de l’énergie. Au lieu d’être vilipendé comme le champion de la planète en matière de déchets plastiques, être salué comme “la destination la plus durable du monde”.

 

Note : nous aurions pu faire tout cela pendant les six derniers mois, mais au lieu de cela, nous nous sommes lamentés sur l’injustice du monde à notre égard. Le fait est que nous n’étions pas prêts, que nous ne le sommes toujours pas et que si nous ne commençons pas bientôt sur ces deux aspects, nous allons manquer l’express post-Covid, et alors nous aurons vraiment des ennuis.

 

Remerciements à Jean Michel Gallet

 

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