Gavroche aime les initiatives qui visent à rassembler de part et d’autres des frontières soudain redevenues infranchissables en raison de l’épidémie de coronavirus. Notre ami Yves Carmona, ancien ambassadeur de France au Laos, vient de nous alerter sur l’exposition numérique «Tout ce que nous avons». Elle met en relief des histoires personnelles et des images issues de la terre entière pendant la pandémie du coronavirus. A voir.
L’épidémie de Covid 19 nous a tous fait trébucher, créant entre nous un dénominateur commun douloureux.
Nous sommes reliés les uns aux autres par cette tragédie, ces espoirs et ces peurs, et pourtant des différences de point de vue sont apparues dans tous les aspects de nos vies, de la politique à la culture.
L’exposition multimédia «Tout ce que nous avons» comble cette fracture dans la connectivité mondiale en associant des voix différentes et des impressions photographiques issues de territoires confinés.
Plus de soixante pays
L’exposition présente des entrevues avec des gens issus de pays aussi éloignés les uns des autres que le Pérou, le Sri Lanka et les États-Unis et des photos émouvantes de plus de soixante pays. Nous avons pris contact avec des gens de tous âges, toutes conditions car ce sont pour nous les petites histoires qui construiront la grande image de ce que nous avons perdu et de ce que nous avons acquis avec le Covid-19.
Les visiteurs pourront partager leurs commentaires et contribuer à l’exposition, permettant à celle-ci de croître et évoluer au cours des prochains mois. Les conversations et collections ont déjà mis au jour de rares exemples d’introspection.
Bien que les réseaux sociaux lui aient permis de garder un contact numérique, Stella, 49 ans, en confinement solitaire à New York, a dû se battre. “C’est comme si ma ville m’avait trahie. Tout ce qui fait de ma ville “la Ville”, tout cela a rendu l’épreuve si difficile à surmonter.”
«Mars a été le pire mois de ma vie»
Marie, stagiaire, 22 ans et vivant seule à Paris, a ressenti la même chose. “Tout contact humain est si précieux !”. Et la Professeur de théâtre à la retraite Elisabeta à Venise s’est exclamée : “j’ai toujours fait usage de mon corps, j’ai besoin d’être près des gens, de les toucher. Mars a été le pire mois de ma vie.”
Ce sera une des premières expositions à faire ressentir la manière dont le virus a affecté la vie des gens aussi bien au Sud qu’au Nord de notre planète. Dans un commentaire sur son caractère unique, la réalisatrice de films et co-productrice de l’exposition Julia Alcamo déclarait : “TOUT CE QUE NOUS AVONS met dans le même espace des voix du monde entier et nous pousse à écouter avec davantage d’attention ce que d’autres ont à nous dire. Elle montre de manière très vivante que chacun a une belle histoire à raconter. Covid 19 nous a tous fait trébucher, mais nous a aussi fourni l’occasion de voir quels étaient les liens que nous avions ensemble !”. Minh Pham, ancien diplomate des Nations Unies et producteur de TOUT CE QUE NOUS AVONS ajoute : “Covid 19 nous renvoie à notre fragilité universelle. TOUT CE QUE NOUS AVONS ira au-delà de cette fragilité et nous aidera à trouver la force de l’universel. Plus jamais ça !”.
L’exposition est mise en ligne depuis le 1er juin à l’adresse www.allwehavestories.com.
Contact: julia@happenstancefilms.com
