L’Alliance atlantique envisage d’ouvrir un bureau de liaison au Japon, le premier du genre en Asie, pour des consultations régulières avec ses partenaires de la région Indo-Pacifique, selon des fuites du journal Nikkei publiées mercredi 3 mai.

Ce bureau, qui serait situé à Tokyo, aurait pour but de servir de lien entre l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et ses principaux partenaires dans la région, notamment la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, face à l’influence croissante de la Chine dans une zone traditionnellement plus tournée vers la Russie.

L’origine du projet remonte à une rencontre entre le premier ministre japonais, Fumio Kishida, et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à la fin du mois de janvier, lors d’une visite de l’homme politique norvégien au Japon.

En avril, l’alliance aurait diffusé un projet de proposition à ses 31 membres, selon les sources du Nikkei, qui affirment que l’idée est que l’ouverture ait lieu en 2024.

L’OTAN dispose de bureaux similaires aux Nations unies à New York, à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Vienne, en Géorgie, en Ukraine, en Bosnie-Herzégovine, en Moldavie et au Koweït.

La possibilité que le gouvernement japonais offre de l’espace pour les installations est toujours en cours de négociation, ce qui, le cas échéant, constituerait un moyen de financer une alliance militaire occidentale et une nouvelle phase de coopération en matière de défense entre les deux pays.

Tokyo envisage également de parapher un programme de partenariat individualisé de l’OTAN (ITPP) afin d’approfondir la collaboration bilatérale en matière de cybersécurité, de technologies émergentes et de désinformation.

L’objectif est de signer l’accord avant le sommet de l’OTAN prévu les 11 et 12 juillet à Vilnius, en Lituanie, selon les sources du Nikkei.