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KOH SAMUI – FAIT DIVERS : Appel à l’aide d’un lecteur de Gavroche

Date de publication : 08/03/2024
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Police touriste Samui

 

Gavroche est aussi une plate-forme à la disposition de ses lecteurs. Celui qui nous écrit est basé à Koh Samui. Il nous alerte sur le sort d’une française et d’une américaine interpellées par la police. Nous reproduisons son message.

 

Bonjour,

 

Je suis en contact avec une française actuellement (8/3/2024) à Koh Samui et victime d’un accident de la route survenu hier (7/3/2024). La police essaie de leur faire payer sous la table beaucoup d’argent alors qu’elles ne sont manifestement pas en tort…

 

Je ne sais pas si vous êtes intéressé à couvrir le sujet mais dans ce cas ça pourrait peut être les aider. Voici ce qu’elle m’écrit :

 

Voici les faits :

 

– A 8h30 ce matin un scooter avec 2 thaïlandaises nous est rentré dedans. Mon amie américaine conduisait tandis que j’étais à l’arrière.

 

Les thaïlandaises n’avaient pas de casque et roulaient trop vite. Nous étions arrêtées depuis plusieurs minutes, à la recherche d’une station essence, et nous avions redémarré, étions en train de faire un U-turn très lent pour aller sur la voie d’en face où nous avions repéré une station un peu plus loin.

 

Le scooter nous a percutées par l’arrière, sur la voie opposée à la leur tandis que nous étions en plein demi-tour, à environ 60km/h.

 

Nous ne comprenons pas comment cela est possible car la rue était très large, nous allions très lentement et les conductrices nous avaient vues au loin.

 

– Nous avons appelé les secours immédiatement car l’une des thaïlandaises semblait être mal en point et hurlait en se tordant de douleur. Un témoin a appelé la police. Ils ont pris des photos sur place, la conductrice thaïlandaise est partie en civière et nous avons suivi la police au poste. Ils ont confisqué notre scooter (qui n’a presque rien) et l’ont conduit jusqu’au poste de police.

 

– La police m’a interrogée seule en tant que passagère et a essayé de me faire reconnaître que c’était la faute de mon amie américaine. Ils nous ont demandé de passer un deal avec les thaïlandaises. Nous avons appelé nos ambassades respectives : l’ambassade français m’a communiqué une liste d’avocats à contacter, et l’ambassade américaine nous a donné des conseils utiles pour les négociations à suivre mais les deux nous disent ne pas avoir de véritable pouvoir légal et seulement un pouvoir de représentation. Elles prennent des nouvelles du cas sans pouvoir aider. Je ne parviens pas à joindre le consulat de mon côté.

 

– Nous sommes allées à l’hôpital : côte cassée pour mon amie, nombreux traumas au coude et au genou et une entorse pour moi. Nous nous en sortons avec 66K bahts et 12K bahts de frais médicaux chacune. Les deux femmes en face n’ont absolument pas de dommages physiques à part quelques pansements et se déplacent sans problème, contrairement à mon amie qui est désormais en béquilles et moi qui ne peux pas poser le pied par terre. Mon casque de scooter a d’ailleurs été fendu sur l’avant face à la puissance du choc.

 

– Nous sommes revenues au poste et là, tout a dégénéré. La partie adverse s’est avérée être composée de 10 inconnu.e.s dont une “négociatrice” pour la partie adverse et son mari. La police nous demande de faire un deal et nous débrouiller sans fournir aucune aide.

 

Ils nous demandent 90K bahts de frais de compensation (2340€) car soi-disant les victimes ne peuvent pas travailler pendant un mois, il faut réparer leur scooter en plus (50 K bahts), il faut leur permettre de louer un scooter tout le mois, subvenir aux frais de leurs enfants etc. Les chiffres sont ahurissants. Ils appellent en renfort tous leurs amis locaux. Nous proposons 30K bahts, qu’ils refusent. Nous traduisons via Google traduction tout ce qu’ils se disent en thaï devant nous : ils se moquent de nous, disent qu’on a l’air d’avoir de l’argent, qu’il faut nous faire cracher plus, la police dit qu’elle dira “ne pas savoir” que nous avons été percutées par l’arrière et que les thaïlandaises dépassaient la vitesse autorisée sans casque etc etc.

 

– Nous avons des témoins de la scène : les cafés et terrasses aux alentours mais personne pour témoigner en notre faveur devant la police ou fournir une vidéo sur laquelle on nous voit nous arrêter et rouler lentement. Nous avons récupéré une vidéo où on voit la glissade des scooters à vive allure. Un allemand nous a laissé son numéro de téléphone pour pouvoir dire ce qu’il s’est passé en réalité mais il quittait l’île ce soir.

 

La police a récupéré le passeport américain de mon amie à l’auberge où nous logeons et refuse de lui rendre sous prétexte qu’elle doit payer ce qui est demandé par les plaignantes pour le récupérer.

 

– Vers 22h, la police a essayé de nous faire signer un deal écrit en thaï, et a demandé à mon amie de le signer sans le lire. Elle a refusé, elle souhaitait le traduire avant de signer et pouvoir tout lire. Ils voulaient qu’elle paye toute la somme en cash le jour même. Elle ne dispose pas de cette somme. Les thaïlandais l’accompagnent au distributeur mais sa carte est bloquée car elle n’a pas les fonds suffisants. La police lui demande de verser un acompte et de revenir demain avec la somme, sans garantie de lui rendre son passeport. Je la convainc de ne pas signer car la famille sera sûrement prête à demander plus demain. Nous les avons entendu dire à notre loueur de scooter de “s’aligner sur les prix qu’ils demandent”. Le loueur de scooter nous demande donc, pour un peu de peinture et de carrosserie et un scooter qui fonctionne, de payer 20K bahts demain en cash.

 

Bref, nous nous faisons arnaquer de tous les côtés et la police retient le passeport de mon amie pour nous faire peur.

 

Il est 2h du matin et nous n’avons aucune piste sur comment sortir de cette situation, qui paraît somme toute très banale à mesure que je lis des témoignages sur internet.

 

L’ambassade de France m’a dit que la police des frontières pourrait être prévenue et ainsi empêcher mon amie de passer les douanes pour son vol retour aux US le 13 Mars si les choses empirent.

 

Je suis assez désespérée et ne sais pas quoi faire.

 

Nous avons besoin d’une aide juridique et si possible, d’une aide en présentiel demain face à la police et aux thaïlandais.

 

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5 Commentaires

  1. Il faut évidemment produire un permis international valide, démontrer que la partie adverse n’avait ni permis, ni Assurance, demander la production de la vignette de l’année en cours 2567, et prendre un avocat. Si la partie adverse est insolvable, il sera difficile d’être dédommagé. Je ne comprends pas la passivité des services consulaires.

  2. Ce cas n’a rien de surprenant. Sur le plan légal, le fait d’être percuté par l’arrière donne l’entière responsabilité de l’accident aux Thaïlandaises. Pourquoi elles n’ont pas freiné ou déviée de leur trajectoire ? Elles ne savent pas conduire, c’est fréquent. Ici, les gens foncent ou roulent exagérément avec lenteur. Logiquement, les assurances respectives des véhicules auraient dû venir faire le constat avec vous sur les lieux du sinistre, véhicules en place. Les assurances ne paient que le minimum et lorsque vous êtes étrangers, vous aggravez votre cas. Il ne saurait y avoir de transaction amiable dans ce cas, essayez également de voir avec votre carte de crédit, si il y a une couverture juridique de cette situation. Le fait de faire appel à la presse est une bonne idée.
    Bon courage

  3. Ça tombe pile j’ai mis un post sur le site de l’ambassade de France aujourd’hui car ils se vantent d’aider juridiquement les femmes battues allant jusqu’à les rapatrier…et je cite l’exemple des magouilles de la police thaïlandaise en cas d’accident disant que c’est de la discrimination de ne pas nous aider aussi dans ce cas.

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