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L’ASIE DU SUD-EST EN 2019 – POLITIQUE: Comment la Thaïlande va piloter l’ASEAN

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 02/01/2019
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L’association des nations de l’Asie du sud-est (ASEAN) a depuis ce 1er janvier une nouvelle présidence tournante. La Thaïlande prend le relais de Singapour pour une année dont le moment phare devrait être le sommet des dix pays membres de l’organisation régionale, et de ses principaux partenaires, en juin à Bangkok. Pour la diplomatie thaïlandaise, qui devra aussi gérer les répercussions internationales des élections législatives à venir dans le royaume, l’enjeu est d’importance. Zone refuge en Asie, en plein milieu des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, l’Asean a une carte à jouer pendant ces douze prochains mois en termes de stabilité et d’initiatives.

 

Le slogan choisi par la Thaïlande pour accompagner sa présidence tournante de l’ASEAN en 2019 fixe un cap général: «Advancing partnership for sustainaibility» (Faire progresser le partenariat en vue d’un développement durable) ressemble à ces mots d’ordre internationaux rarement suivis d’effets.

 

Et pourtant: les autorités thaïlandaises ont cette année un boulevard pour faire la différence et marquer l’originalité de cette association forte de dix pays membres (Birmanie, Cambodge, Laos, Philippines, Indonésie, Brunei, Singapour, Malaisie, Vietnam, Thaïlande).

 

La priorité sera la consolidation des accords de libre-échange au sein de l’ASEAN, dont l’intérêt est de s’appuyer davantage sur son marché de plus de 600 millions de personnes.

 

Un autre point décisif sera l’attitude de l’organisation vis à vis de la Chine qui divise ces dix pays, dont certains sont aujourd’hui pieds et poings liés à la manne financière de Pékin.

 

Il faut lire à ce sujet l’excellente enquête de la Nikkei Asian Review publiée en juillet 2018 sur la transformation du Cambodge sous le coup des investissements chinois massifs. A retrouver ici.

 

L’autre enjeu pour la Thaïlande est de maintenir l’équilibre stratégique en mer de chine du sud, où les ambitions maritimes de Pékin se heurtent de front aux revendications territoriales de plusieurs pays membres de l’ASEAN: Malaisie, Brunei, Vietnam et Philippines.

 

Jusque-là, les ambitions de la Chine se sont déployées sans véritable riposte de l’ASEAN, chacun de ces pays préférant en quelque sorte «monnayer» son abandon de souveraineté sur les îlots disputés de mer de chine du sud.

 

Le plus virulent envers la Chine est le Vietnam, dont les relations avec son grand voisin du nord ont toujours été difficiles au fil de l’histoire.

 

Dernier élément à retenir dans ce panorama de l’ASEAN: la tenue de plusieurs élections clés.

 

La Thaïlande devrait élire en février son nouveau parlement.

 

L’élection présidentielle indonésienne est prévue le 17 avril.

 

Sur son flanc occidental, l’Inde connaitre, en juin, des élections générales.

 

Détail franco-français enfin: Selon les informations de Gavroche recueillies à Paris, le président Emmanuel Macron pourrait faire en juin le déplacement à Bangkok pour le sommet de l’ASEAN.

 

Son équipe diplomatique réfléchit depuis plusieurs semaines à une tournée asiatique qui lui permettrait de tenir une promesse faite en début de mandat: celle se rendre en Chine au moins une fois par an.

 

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