Le nouveau chef du gouvernement de Malaisie prend ses fonctions à un moment crucial, alors que l’épidémie de coronavirus menace fortement la croissance en Asie du sud-est. Le PIB de son pays a encore cru de plus de 4% en 2019, mais l’activité reste très liée à la Chine. L’indice de la bourse de Kuala Lumpur est l’un des moins performants de la région et le ringgit malaisien est lui aussi au plus bas.

Un premier ministre part, un autre arrive. Mais les interrogations sont les mêmes. L’ex chef du gouvernement Mahathir Mohammad, agé de 94 ans, a surpris tout le monde en démissionnant la semaine dernière. Son successeur, Muhyiddin Yassin, va devoir prouver qu’il est l’homme de la situation sur deux plans. Coté politique, il doit se montrer capable de discipliner la coalition au pouvoir au sein de laquelle Anwar Ibrahim fait toujours tout pour accéder à la tête du pays. Coté économie, la barre doit être redressée car la Malaisie patine. S’y ajoute une inquiétude : va-t’il ramener au premier plan la corruption et le parfum du scandale du fonds souverain 1MDB, lui qui fut vice Premier ministre de Najib Razak, l’ancien Premier ministre poursuivi en justice ?

La bourse de Kuala Lumpur a nettement reculé en 2019. La croissance du PIB , à 4% en 2019, reste très liée aux échanges avec la Chine. Après le grand chambardement politique, le grand chamboulement économique ?