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PHILIPPINES – POLITIQUE : À Davao, la famille Duterte conserve un solide bastion électoral

Date de publication : 02/05/2025
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soutien Duterte

 

Incarcéré dans un centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI) près de La Haye, Rodrigo Duterte a disparu des radars. Mais à l’approche des élections de mi-mandat du 12 mai, l’ancien président philippin reste omniprésent dans les esprits — et dans les urnes, notamment dans son fief historique de la ville de Davao.

 

Les élections à venir — renouvellement partiel du Sénat, de la Chambre des représentants, et des instances locales — s’annoncent comme un affrontement indirect entre deux clans rivaux : celui de Rodrigo Duterte et celui de l’actuel président, Ferdinand Marcos Jr. Leur alliance de circonstance lors de la présidentielle de 2022 n’aura pas survécu aux ambitions croisées.

 

Un soutien intact, voire renforcé

 

Malgré son incarcération, Rodrigo Duterte reste une figure populaire, voire incontournable. Les derniers sondages donnent en tête le sénateur Christopher « Bong » Go, proche parmi les proches de l’ancien président, dans la course au Sénat.

 

Cette loyauté électorale est particulièrement visible dans la ville de Davao, sur l’île de Mindanao, où la carrière politique de Duterte a débuté. Il y brigue à nouveau la mairie, poste qu’il a occupé pendant plus de deux décennies avant d’accéder à la présidence. Selon la loi électorale philippine, un candidat ne peut être disqualifié que s’il est condamné, une issue encore lointaine dans la procédure engagée par la CPI.

 

Pour ses partisans, le bilan sécuritaire de Duterte reste un argument de poids. La rhétorique d’une criminalité en baisse — en réalité liée à sa guerre contre la drogue — continue de séduire. Cette politique de répression, initiée à Davao et étendue à l’ensemble du pays à partir de 2016, a causé la mort de milliers de personnes et constitue le fondement des poursuites internationales contre lui.

 

L’héritage d’un homme fort

 

Durant son mandat présidentiel, Duterte a conservé une popularité élevée malgré les accusations de corruption et d’exécutions extrajudiciaires. Un capital politique dont a bénéficié sa fille, Sara Duterte, élue vice-présidente en 2022 sans expérience nationale préalable.

 

Dans la ville de Davao, le nom Duterte reste synonyme de pouvoir. Comme les clans Binay, Estrada ou Villar ailleurs aux Philippines, la famille s’appuie sur la notoriété de son nom et sur une culture politique valorisant les figures autoritaires. Une stratégie longtemps incarnée par le dictateur Ferdinand Marcos Sr., et que les Duterte ont su reprendre à leur compte.

 

La ville de Davao constitue le cœur du pouvoir Duterte depuis la révolution populaire de 1986, qui a renversé Marcos père. Nommé à l’époque procureur de la ville par le gouvernement Aquino, Rodrigo Duterte a ensuite été élu maire à plusieurs reprises, consolidant peu à peu son influence.

 

Des candidatures alternatives… fragiles

 

Face à cette domination, certains tentent de résister. Mags Maglana, militante de la société civile, affrontera de nouveau Paolo Duterte, fils de l’ancien président, pour un siège à la Chambre des représentants. Battue en 2022, elle espère créer une dynamique différente, portée par des réseaux de bénévoles et d’activistes, et offrir une alternative aux électeurs de Davao.

 

Mais briser l’emprise des Duterte sur la ville reste un défi de taille. Car même depuis sa cellule, Rodrigo Duterte continue de peser sur la politique philippine — et pourrait bien encore façonner son avenir.

 

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