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Quelle alternative au lycée français de Bangkok ?

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 03/09/2013
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Si d’aucuns doutaient encore que l’enseignement dans les établissements français à l’étranger n’était pas de bonne qualité, la réponse pourrait venir de Thaïlande. Avec 100% de réussite au bac en 2012 et 2013, le Lycée français international de Bangkok (LFIB) se maintient dans le cercle fermé des « très bonnes écoles » au niveau national. Il renforce aussi l’idée d’excellence, souvent juste, que l’on se fait de l’enseignement français à l’étranger : des installations exceptionnelles, un environnement protégé, un corps enseignant de qualité, un nombre limité d’élèves par classe, une ouverture vers les langues et les cultures étrangères. Bref, inscrire sans enfant dans un lycée français à l’étranger est un gage d’épanouissement et de réussite scolaire. Encore faut-il en avoir les moyens !

 

Car l’école gratuite pour tous ne s’applique pas en dehors des frontières françaises, ou plutôt ne s’applique plus depuis que François Hollande a supprimé la prise en charge (PEC) des lycéens initiée par son prédécesseur. A Bangkok, sur mille élèves inscrits, une centaine de familles bénéficient cependant de bourses scolaires accordées par l’AEFE (1). Les autres doivent s’acquitter par enfant de 195 000 à 340 000 bahts (4800 à 8400 euros) par année scolaire selon le niveau de classe et la nationalité (Français et Thaïlandais payant moins que les autres nationalités), auxquels il faut ajouter les frais d’inscription la première année (100 000 bahts, 2500 euros), la cantine, le transport et les activités optionnelles (soit 80 000 bahts de plus par an, 2000 euros). Un budget souvent inaccessible aux familles à revenus moyens qui ne bénéficient pas du soutien d’un employeur et ne rentrent pas dans la « grille » des bourses.

 

Et ce n’est pas vers le système international anglo-saxon, très coté par les expatriés du monde entier, mais en moyenne 30 à 40% plus onéreux que le lycée français, que ces parents pourront se tourner. L’autre alternative, surtout privilégiée par les familles franco-thaïes, est l’intégration dans des écoles bilingues (thaï-anglais). Mais, là encore, les places dans des établissements publics ou privés réputés sont difficiles à obtenir et le système de « parrainage » pour assurer une inscription peut coûter très cher. Un choix qui ne convient pas en général aux parents non thaïlandais, en raison du barrage de la langue notamment, mais aussi d’un système d’éducation rigide et très éloigné de la culture de l’enfant.

 

Alors que chaque année le lycée français de Bangkok augmente ses effectifs (7% de plus en 2012), les alternatives pour maintenir ces « enfants pauvres » dans le système scolaire français sont rares. A moins de vivre à Pattaya, Phuket ou encore Samui, où des écoles privées francophones suivent les cours du CNED (enseignement à distance) et proposent des tarifs plus abordables, l’accès à l’éducation française en Thaïlande, et surtout à Bangkok, reste un privilège.

 

Philippe Plénacoste

 

(1) Agence pour l’Enseignement français à l’Etranger

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