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SINGAPOUR – ÉCONOMIE: L’île Etat est-elle condamnée à une croissance en berne ?

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 30/01/2020
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Les analystes s’interrogent sur la pérennité des taux de croissance dans les pays d’Asie du sud-est. Le ralentissement du moteur chinois va-t-il faire tousser l’ensemble des pays émergents de la région ? Le cas de Singapour est particulièrement intéressant. Lorsque la crise financière mondiale a frappé Singapour en 2009, le choc a fait tomber la croissance du PIB réel à 0,1%. Puis l’économie a rebondi rapidement et les neuf années suivantes ont enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,2%, principalement en raison d’un net rebond en 2010, enregistrant une croissance de 14,5%. Cela-peut il continuer ? Les estimations montrant que le PIB de Singapour a augmenté de 0,7% en 2019, et une progression anticipée de 2% en 2020, tendent à prouver que non…

 

En tant que petite économie mondialisée fortement tributaire de la demande extérieure, la production nationale de Singapour est soumise aux aléas de l’économie globale. Le net rebond de 2010 était d’ailleurs principalement dû à une expansion des exportations nettes. Or une telle reprise parait désormais peu probable vue la guerre commerciale américano-chinoise qui perturbe les chaînes d’approvisionnement mondiales.

 

Elément vital

 

L’intégration profonde de Singapour dans le réseau de production international demeure en effet l’élément vital du pays. Des tarifs douaniers plus élevés sur les produits chinois, par exemple, entraîneront donc logiquement une baisse de la demande d’exportations de produits intermédiaires de Singapour vers la Chine et d’autres pays importateurs . Les implications pourraient aller au-delà du commerce, compte tenu du remodelage des chaînes de production mondiales, si la méfiance s’infiltre dans la technologie et d’autres secteurs qui traitent des infrastructures critiques ayant des implications potentielles pour la sécurité nationale. La confiance envers Singapour comme plate-forme de production risque de s’éroder.

 

Retraite des immigrants

 

L’autre sujet est celui de la population étrangère dans le pays. La population active totale de Singapour, composée de résidents et d’étrangers, a augmenté en moyenne de 2,2% sur la période 2010 à 2018. La croissance des intrants de main-d’œuvre a contribué à près d’un quart de la croissance du PIB, la technologie, le capital et les gains de productivité du repos. Or selon le Livre Blanc sur la population de Singapour, le nombre de citoyens en âge de travailler de 20 à 64 ans commencera à diminuer à partir de cette année en raison de l’augmentation du nombre de départs à la retraite et de l’entrée sur le marché du travail, le nombre de bébés ayant chuté à son plus bas niveau en huit ans. En 2019.

 

Le nombre total d’heures travaillées va donc diminuer. Le cas du Japon est instructif. De 2010 à 2018, la croissance annuelle moyenne du PIB réel du Japon a été de 1,4%.

 

Le déclin de la population japonaise en âge de travailler est sans aucun doute un facteur contribuant à sa croissance anémique. Pour Singapour, une relance de l’immigration apparaît dès lors inévitable pour empêcher un resserrement de la main-d’œuvre entraînant un ralentissement de la croissance.

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