Le rapport final d’une enquête sur la corruption de l’unité qui donne l’autorisation d’utiliser des aliments et autres produits halal au sein du Conseil religieux islamique de Singapour, une organisation soutenue par le gouvernement, a été remis au Premier ministre Lee Hsien Loong et n’a pas été rendu public pendant près de trois mois après son achèvement.

Selon le président du comité d’enquête, Abdul Hamid Abdullah, le rapport final a été soumis au ministre du développement social et familial, responsable des affaires islamiques, Masagos Zulkifli, en août dernier.

Selon Hamid, il est inquiétant de constater que l’enquête s’est concentrée sur “la divulgation ou la fuite non autorisée d’informations” du conseil, connu sous son nom malais de Majlis Ugama Islam Singapura, ou MUIS – en d’autres termes, elle a tenté de découvrir qui avait fourni à Asia Sentinel des preuves de méfaits au sein du conseil religieux. Une autre source a indiqué que Hsien Loong s’est impliqué personnellement, bien que l’étendue de son implication ne soit pas claire, ni ses préoccupations.

Pas de transparence

Depuis le début, l’enquête n’a pas été très transparente. Le rapport final n’a pas été rendu public. Le ministère en charge du conseil religieux n’a pas renvoyé les demandes d’information.

Le public n’a accès à aucune preuve sous forme de témoignages pour se faire sa propre opinion sur la validité des conclusions. Cela va à l’encontre de toute confiance du public dans l’intégrité du processus de certification halal, en particulier lorsque de nombreuses allégations de manquements aux protocoles halal dans les abattoirs ont été rapportées.

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