Singapour va renforcer l’interdiction des téléphones portables et des montres connectées dans les écoles secondaires dès janvier, a indiqué le ministère de l’Éducation, s’inscrivant dans une tendance mondiale visant à réduire les distractions numériques chez les élèves.

Actuellement, les élèves du secondaire ne sont déjà pas autorisés à utiliser leurs téléphones ou leurs montres connectées en classe. La nouvelle mesure étendra cette interdiction à l’ensemble du temps scolaire, y compris pendant les récréations, les pauses du déjeuner et les activités parascolaires. Les appareils devront rester éteints et rangés dans les casiers ou dans les sacs.

Dans un communiqué publié dimanche, le ministère de l’Éducation a précisé que ces restrictions visent à réduire les distractions, limiter le temps passé devant les écrans et favoriser des habitudes numériques « plus saines ». L’objectif déclaré est aussi d’améliorer le bien-être des élèves. « Il a été démontré que l’usage excessif des écrans se substitue à des activités essentielles comme le sommeil, l’activité physique et les interactions sociales, ce qui est corrélé à une dégradation du bien-être global », a rappelé le ministère. Des études menées localement montrent également que les enseignants consacrent un temps croissant à gérer les usages inappropriés des appareils électroniques.

Une tendance mondiale

La décision de la cité-État s’inscrit dans un mouvement international. Selon un rapport de l’UNESCO, environ 40 % des systèmes éducatifs dans le monde avaient, fin 2024, adopté une forme d’interdiction ou de régulation stricte de l’usage des téléphones à l’école.
En France, l’usage du téléphone portable est interdit dans les écoles et collèges depuis 2018, et une « pause numérique » a récemment été proposée dans certains établissements pour réduire davantage l’exposition des élèves aux écrans.

En Chine, à Zhengzhou (province du Henan), les parents doivent fournir une justification écrite pour obtenir une dérogation permettant à leur enfant d’apporter un téléphone en classe.

L’Australie, de son côté, a généralisé l’interdiction des téléphones portables dans les écoles publiques de quasiment tous ses États et prépare en parallèle un encadrement accru de l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans.

De plus en plus de pays invoquent les mêmes raisons : baisse de la distraction, amélioration de la qualité des apprentissages, lutte contre le cyberharcèlement et protection de la santé mentale des adolescents.

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