Le sort d’une cinquantaine de Thaïlandais toujours détenus par des gangs d’escrocs à Laukkaing, au milieu des combats entre l’armée de Birmanie et les troupes ethniques, reste très préoccupant, alors que près de 300 autres ont pu être sauvés, selon le ministère thaïlandais des affaires étrangères.

Entre 40 et 50 Thaïlandais sont toujours sur leur lieu de travail à Laukkaing parce que leurs employeurs refusent de les libérer, a déclaré le 17 novembre la porte-parole du ministère thaïlandais, Kanchana Patarachoke.

L’application de la loi dépend des lois des pays respectifs, et les gouvernements discuteront des moyens d’engager des poursuites judiciaires contre les chefs de gangs criminels, a déclaré Mme Kanchana.

La Chine fait vigoureusement pression sur la Birmanie pour qu’elle prenne des mesures contre les gangs d’escrocs, dont la plupart s’attaquent à des ressortissants chinois, à partir de leurs bases situées dans les zones frontalières de non-droit de l’État de Shan.

Outre les 50 Thaïlandais toujours bloqués, 41 autres ont récemment fui Laukkaing pour Kengtung. Les autorités de Birmanie les ont interrogés afin d’obtenir davantage d’informations sur les entreprises illicites et les gangs d’escrocs dans le cadre de leurs efforts de répression, a déclaré Mme Kanchana.

Entre-temps, 254 autres Thaïlandais ont été transférés de Laukkaing vers des zones sûres. L’ambassade de Thaïlande à Rangoun leur a déjà délivré des documents de voyage en attendant le transport de rapatriement.

Surachate Hakparn, chef adjoint de la police nationale, a déclaré qu’il conduirait une délégation à Kunming, en Chine, samedi, pour accueillir quelque 200 Thaïlandais dont l’arrivée était prévue le même jour. Ils ont été secourus à Laukkaing.

Une fois qu’ils seront rentrés chez eux, les fonctionnaires examineront les informations qu’ils ont recueillies et les répartiront en deux groupes : les escrocs présumés et les victimes qui ont été amenées à travailler en Birmanie sous de faux prétextes.

Surachate a déclaré que, d’après son expérience des centres d’escroquerie dans les pays voisins, une minorité de Thaïlandais travaillant dans ces centres avaient été attirés ou forcés à s’y rendre.

Quoi qu’il en soit, Surachate a déclaré que les autorités feraient de leur mieux pour sauver tous les Thaïlandais de Laukkaing.

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