Plus de 160 ressortissants thaïlandais, dont des victimes de la traite des êtres humains, ont été mis à l’abri par les troupes de la junte birmane dans le cadre d’une recrudescence des combats près de la frontière chinoise, mais plusieurs dizaines d’autres restent bloqués dans un bâtiment, a déclaré lundi le chef adjoint de la police thaïlandaise.
“Nos concitoyens sont en sécurité et se trouvent avec l’armée birmane dans la ville de Laukkai”, a déclaré Surachate Hakparn depuis Rangoun, où il s’était rendu pour participer aux opérations de sauvetage. “Pour les 60 autres, nous nous coordonnons avec l’armée birmane et ils vont nous aider” a t-il ajouté.
Le Premier ministre thaïlandais, Srettha Thavisin, a déclaré jeudi que des Thaïlandais et des personnes d’autres nationalités se trouvaient parmi les personnes prises au piège dans l’État Shan, dans le nord de la Birmanie, lorsqu’une alliance de groupes armés luttant pour l’autodétermination a attaqué les positions de la junte à la fin du mois d’octobre.
Dans une déclaration commune, l'”alliance des trois confréries” a indiqué que l’assaut visait à renverser le “régime dictatorial” de la Birmanie et à cibler les gangs criminels qui se livrent à des escroqueries dans le domaine des télécommunications et qui, selon eux, sont protégés par la junte.
Plus tôt dans la journée de lundi, M. Surachate a déclaré à la presse que certains des Thaïlandais piégés en Birmanie étaient des “victimes de la traite des êtres humains” et que certains d’entre eux pourraient être liés à des gangs de fraudeurs dans le domaine des télécommunications. Il a ajouté qu’il y avait également environ 600 ressortissants chinois.
Selon les Nations unies, l’Asie du Sud-Est, y compris la Birmanie, est devenue une plaque tournante des télécommunications et d’autres fraudes en ligne. Des centaines de milliers de personnes sont victimes de la traite des êtres humains par des gangs criminels et sont forcées de travailler dans des centres d’escroquerie et d’autres activités illégales.
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