Les révoltes politiques ou les révolutions sociales sont plutôt l’apanage des adultes. Mais parfois, conflit de générations oblige, la jeunesse peut en être le moteur. Ce fut le cas dans en 1967 et 1968 dans le monde : de Tokyo à Berlin, en passant par les Amériques, l’Europe, l’Afrique, et bien sûr la France avec son mai 68. Hong Kong, le Nigeria et la Thaïlande entre autres font les leurs en 2020, pour des raisons bien différentes. Sans juger du bien-fondé de ces mouvements ici et ailleurs, Michel Hermann, comme tous les grands-pères chérissant ses petits-enfants, défend dans cette Chronique l’élan de cette jeunesse pour un monde meilleur… Bonne lecture.

Jeunes, indignez-vous !
Comme vos grands-parents
L’ont fait bien avant vous,
Ailleurs, en d’autres temps ;
Jeunes, indignez-vous !

Mes chers petits-enfants,
Levez-vous ! Combattez !
Comme vos grands-parents
L’on fait au prix du sang ;
Mes chers petits-enfants.

Mes chers petits-enfants,
Allez manifester !
En marchant ! En chantant !
Braver l’autorité !
Mes chers petits-enfants.

Pour plus d’égalité,
Contre la corruption,
Changez la société !
Chassez les vieux démons !
Pour plus d’égalité.

Votre juste combat,
Fut aussi le nôtre,
Surtout n’écoutez-pas
Les fielleux apôtres ;
Menez votre combat !

Pour leurs privilèges,
Ils seront prêts à tout :
À briser vos cortèges
À vous mettre à genoux,
Pour leurs privilèges.

Éducation biaisée,
Lavage de cerveau
Pour déifier vos aînés,
Comme de vieux dévots ;
Éducation biaisée…

Traditions, traditions !
Tel est leur maître mot.
Leur ordre est soumission,
Respect, boulot, dodo ;
Traditions, Traditions !

Pour plus de liberté,
Battez-vous sans cesse !
« Amour », « humanité » !
Clame la jeunesse,
Éprise de liberté …

Michel Hermann

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