Et si la Thaïlande était encore plus attrayante lorsqu’elle est hors d’atteinte ? interroge notre chroniqueur Patrick Chesneau.

La nature est belle. Face à l’humanité subjuguée, il lui arrive d’être facétieuse. Elle s’amuse de pouvoir projeter les terriens dans un état qui confine au ravissement. La splendeur peut même provoquer la sidération.

Ici, une petite île dans le secteur de Bang Rak, en pleine province de Trang, située dans le grand sud de la Thaïlande, sur la façade Andaman. Une ile qui aimerait bien qu’on lui accorde attention, considération, pourquoi pas admiration et même amour. Car, littéralement, Bang Rak en thaï signifie le “hameau de l’amour”. N’a t’on pas envie instantanément de la prendre dans les bras ? Comme un joyau à protéger. Dans ce coin propice à tant d’émerveillements, les habitants la désignent par son petit nom : Tha Chin. Prononcer ce sobriquet admet sur le champ dans le cercle de ses intimes. Pour conquérir les faveurs des hardis explorateurs venant à sa rencontre, la petite île est rusée. Elle déploie un adorable stratagème qui lui vaut la complicité du cœur et la connivence de l’âme.

Tout repose sur une analogie cartographique et topographique. Regardez bien. La petite ile se présente comme la Thaïlande en modèle réduit. Une réplique de l’ex-royaume de Siam dans ses frontières physiques. Il suffit de superposer les deux cartes, ou plutôt de les accoler, pour trouver une étonnante similitude dans le délimité.

Certes, quelques arrondis attendent d’être redessinés mais l’effet est garanti : cette merveille devient inoubliable. Installée à jamais dans notre mémoire affective.

Patrick Chesneau