Gavroche poursuit, avec l’aide de ses lecteurs, sa série d’articles sur les films qui représentent le mieux la Thaïlande. Apprécié par la critique au festival de Locarno et à celui des Trois Continents à Nantes en 2016, le film « Bangkok Nites » réalisé par le réalisateur japonais Katsuya Tomita nous conte l’histoire de deux amants, dont les péripéties nous mènent du quartier rouge de Thaniya à Bangkok (surtout destiné à la clientèle japonaise et sud-coréenne) à l’arrière-pays de l’Isaan.

Luck est l’une des reines de Thaniya et subvient aux besoins de sa famille, restée près de la frontière laotienne. Elle retrouve un jour Ozawa, nippon de son état, ancien client et amant (joué par le réalisateur lui-même), resté vivre à Bangkok en chassant l’ennui dans une chambre des quartiers populaires. Quand ce dernier doit se rendre au Laos, Luck le convainc de l’accompagner pour qu’elle le présente à ses proches dans un contexte bien différent de celui de la métropole.

Road Trip du Far East

KatsuyaTomita nous gratifie d’un road-trip de trois heures dans un esthétisme remarquable, accompagné d’une bande son passant du hip-hop philippin et japonais aux musiques populaires thaïlandaises. On retrouve aussi dans ce film Angkanang Kunchai qui joue le rôle de la voyante. Elle est une chanteuse emblématique du Mor Lam, musique représentative de la région d’Isaan. Son style rythmé en fait une artiste majeure de la région. La chanson du générique de fin de Bangkok Nites « Isaam Lam Plearn » est son premier grand succès dans les années 1970. Il s’agit aussi de la chanson historique du Mor Lam.

Un road-trip du Far East à découvrir de toute urgence !

Découvrez sur Youtube quelques images du film:

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