La Thaïlande a signalé samedi plus de 500 cas de coronavirus, avec une pointe dans la province de Samut Sakorn, épicentre du secteur de l’agro-industrie maritime. Il s’agit de la plus forte augmentation en une journée dans un pays qui avait auparavant largement maîtrisé la pandémie. Les autorités pointent du doigt les travailleurs migrants des bateaux de pêche.

Les nouveaux cas ont été signalés dans la province de Samut Sakhon, au sud-ouest de Bangkok, où quatre infections ont été signalées dans un marché aux crevettes vendredi – la première étant une femme de 67 ans.

Le directeur général du département de contrôle des maladies, Opas Karnkawinpong, a déclaré lors d’une conférence de presse que 516 nouveaux cas ont été découverts après des tests qui ont inclus 1 192 travailleurs migrants.

Plus de 90 % des cas étaient asymptomatiques, a-t-il déclaré.

Au total, 535 nouveaux cas ont été signalés samedi, ce qui porte le nombre total de cas en Thaïlande à plus de 4 800, dont 60 décès.

La majorité des travailleurs migrants à Samut Sakhon sont originaires de Birmanie, qui a connu une pandémie de coronavirus bien pire que celle de la Thaïlande, où les autorités sanitaires attribuent à une action précoce le mérite d’avoir limité la propagation du virus.

La fermeture de la province a été ordonnée jusqu’au 3 janvier.

Auparavant, les cas locaux étaient surtout observés chez les personnes qui observaient la quarantaine après avoir été en contact étroit avec une personne infectée.

La plupart des cas récents en Thaïlande ont été importés.

La recrudescence des cas survient au moment même où la Thaïlande cherche à relancer une industrie touristique qui a été dévastée par la pandémie.

Jeudi, elle a assoupli les restrictions afin de permettre le retour d’un plus grand nombre de touristes étrangers.

Le gouvernement prévoit environ 8 millions de touristes étrangers en 2021 après les 6,7 millions attendus cette année. L’année dernière, le nombre de visiteurs étrangers a atteint le chiffre record de près de 40 millions.

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