Il faut regarder de près l’affaire « Jo Ferrari » en Thaïlande, tant elle donne le tournis. Rien que la description de la perquisition à son domicile démontre l’ampleur de la corruption présumée. Une corruption que l’intéressé a nié farouchement devant les journalistes lors de la conférence de presse surréaliste donnée après sa reddition.

La police thaïlandaise a fouillé la maison de Thitisan, alors que le colonel, surnommé « Jo Ferrari » en raison de son penchant pour les voitures de luxe, était introuvable. Soit avant son arrestation jeudi 26 août.

Sur place, les policiers ont découvert 13 véhicules de luxe garés dans sa propriété. Les vérifications de la police ont révélé que sa collection totale de 30 véhicules comprenait une Porsche, une Ferrari et une Lamborghini, a rapporté Channel 7 News de Thaïlande.

Deux femmes de ménage ont déclaré à la police que Thitisan, 39 ans, n’utilisait sa luxueuse maison que le week-end et passait le reste de son temps dans la province de Nakhon Sawan – à environ 143 km au nord de Bangkok – où il supervisait un poste de police.

Corruption très répandue

La corruption est très répandue au sein des forces de police thaïlandaises, où les agents sont payés en moyenne 5 400 dollars par an.

Le médiateur en chef de la Thaïlande a un jour déclaré que la police du pays était son agence la plus corrompue, sur la base de milliers de plaintes déposées auprès de son bureau.

Une étude réalisée en 2014 par un ancien policier et un universitaire a révélé que la majorité des agents corrompus du pays étaient impliqués dans le détournement de fonds publics, la corruption et les rackets de protection.