Souvenez-vous de Suthep Thaugsuban : lors des manifestations de 2014 opposées au gouvernement de Yinluck Shinawatra, ce politicien de Nakhon Si Thamarrat avait été l’un des principaux meneurs. Basé à l’hôtel Dusit Thani, il dirigeait notamment les manifestants basés dans l’enceinte du parc de Lumpini, et sous la ligne de BTS dans le quartier de Lang Suan. Six ans après ces faits d’armes, l’agence nationale Thaïlande anti-corruption vient de l’inculper pour détournement massif de fonds publics lié à la construction de prés de 400 stations de police. Suthep Thaugsuban est évidemment présumé innocent.

396 stations de police, construites pour un budget de 5,85 milliards de bahts: tel aurait du être, en 2011, le bilan du ministre de l’Intérieur de l’époque dans le gouvernement dirigé par Abhisit Vejajiva, Suthep Thaugsuban.

Problème: celui qui est ensuite devenu le leader des chemises jaunes – il est aujourd’hui retiré officiellement de la vie politique – a semble t’il un confondu les caisses de l’Etat et ses intérêts personnels.

L’agence nationale thaïlandaise anti-corruption vient de l’inculper, ainsi que sa femme, pour détournement massif de fonds à l’occasion de ce contrat «en or» qui n’a par ailleurs jamais été achevé. Des dizaines de stations de police n’ont toujours pas été terminées….

L’autre inculpé dans ce dossier est Virat Ratanasate, actuel membre de la coalition gouvernementale, mis en cause ainsi que son épouse. Ils auraient tous deux détourné prés de 300 millions de bahts.

Les prévenus sont évidemment présumés innocents. La tenue, ou non, d’un procès, doit être décidée par la justice thaïlandaise.