Quatorze thaïlandais figurent parmi les 36 passeurs de drogue soupçonnés d’avoir été arrêtés par l’armée thaïlandaise, dans le district de Mae Ai de la province de Chiang Mai. Dans le collimateur de cette « task force » anti-drogue: l’armée Wa, du nom de la minorité ethnique birmane impliquée de longue date dans le trafic d’héroïne du Triangle d’or, aujourd’hui remplacé par celui des amphétamines.

C’est une information de taille et elle révèle l’ampleur du trafic d’amphétamines en provenance du Triangle d’or. Les unités de l’armée thaïlandaise intensifient ces jours-ci leur traque des trafiquants dans le district de Mae Ai à Chiang Mai.

Dans le viseur: l’UWSA, l’United Wa State Army, basée des deux cotés de la frontière avec la Birmanie. 14 thaïlandais et 22 suspects du Myanmar ont été arrêtés cette semaine après qu’un groupe de passeurs de drogue armés se soient affrontés avec les autorités thaïlandaises dans la forêt située derrière le village d’Oko, dans le district de Tambon Tha Ton, dans le district de Mae Ai.

Le commando de l’USWA détenait, selon les autorités thaïlandaises, 13 téléphones portables, cinq pistolets, un lance-grenades M79, un fusil d’assaut M16A1, deux fusils d’assaut AK-47, ainsi que 40 000 pilules de méthamphétamine.

Les suspects ont été arrêtés dans une base de l’UWSA à Yon. Soixante millions de pilules d’amphétamines auraient été saisies depuis le mois de juillet. Cette opération est aussi largement destinée à restaurer la crédibilité de l’armée et de la police thaïes, accusées d’être impliquées dans plusieurs exécutions extra-judiciaires de trafiquants.