La Thaïlande dévoilera la semaine prochaine son programme d’émission de dette pour l’exercice budgétaire 2026, qui débutera en octobre. Le gouvernement prévoit de maintenir les emprunts à un niveau proche de celui de cette année, autour de 1 250 milliards de bahts. Autrement dit, il n’aura pas besoin d’augmenter fortement ses émissions. Le vrai défi viendra plus tard : en 2027 et 2028, l’État devra refinancer près de 1 800 milliards de bahts de dettes arrivant à échéance.
Une situation politique stabilisée
La mise en place du nouveau gouvernement a réduit, pour le moment, les incertitudes politiques. La dissolution du Parlement est attendue d’ici la fin de l’année, avant des élections prévues début 2026. Comme souvent en période électorale, les partis pourraient promettre des mesures populaires — hausse du salaire minimum, aides directes ou subventions — qui pèseraient sur les finances publiques.
Une demande encore forte pour les obligations
Cette année, les obligations thaïlandaises ont attiré beaucoup d’investisseurs, aidées par la baisse des taux d’intérêt et un contexte économique plus fragile. La Banque de Thaïlande devrait poursuivre sa politique de soutien, ce qui encourage les placements dans la dette à long terme. Les autorités cherchent aussi à allonger la durée moyenne de la dette pour mieux se préparer au mur de remboursements de 2027-2028.
Des marges budgétaires limitées
Le Parlement a déjà adopté le budget 2026 avec un déficit de 860 milliards de bahts, tout proche du plafond légal de 877 milliards. Cette contrainte laisse peu de place pour de nouvelles dépenses. Mais la discipline budgétaire et la politique monétaire accommodante devraient continuer à rassurer les marchés.
Chaque semaine, recevez notre lettre d’informations Gavroche Hebdo. Inscrivez-vous en cliquant ici.