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THAÏLANDE – FRANCE : Nice Matin raconte l’incroyable histoire de Julien V…le «prince de la réplique»

Date de publication : 03/09/2023
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Nous reproduisons ici des extraits d’un article de Nice Matin

 

Il était surnommé “le prince de la réplique”: qui est Julien V., ce faussaire niçois de montres de luxe devenu millionnaire en Thaïlande ?

 

Depuis la Thaïlande, Julien V. gérait un important trafic. Celui que Le Parisien surnomme “le prince de la fausse montre de luxe” est aujourd’hui emprisonné en France. Voici son histoire. Julien V., 29 ans, incarcéré désormais à Fleury-Mérogis, doit probablement nourrir bon nombre de regrets. Comme celui d’avoir trop étalé sa vie sur les réseaux sociaux. D’avoir exposé sa richesse et révélé les clés de sa réussite.

 

Dans un long article, nos confrères du Parisien relatent l’histoire de ce jeune entrepreneur né à Nice et élevé en région parisienne par une mère célibataire. 

 

Ce presque trentenaire possédait pas moins de trois maisons, ainsi qu’un bolide, une Lamborghini EVO Huracan d’une valeur de 600 000 euros. De quoi alimenter soupçons, jalousie et fantasmes. Mais aussi de l’envie.

 

C’est avec 5 000 euros en poche, qu’il a quitté Paris et est devenu en une dizaine d’années, “le prince de la réplique”. C’est en vendant de fausses montres de luxe que Julien V. a fait fortune.

 

24 mentions à son casier judiciaire

 

Des larcins, le jeune homme en commet dès l’âge de 12 ans. Principalement des vols. Puis d’autres mentions s’ajouteront à son casier. Extorsion, dégradations, trafic de stupéfiants… Il totalisera 24 mentions en peu de temps. C’est en vendant de faux tickets pour Disneyland qu’il met un pied dans la contrefaçon.

 

À 14 ans, il ne va déjà plus à l’école et cinq ans plus tard, il file en Chine. Là-bas, il s’immisce dans le monde du commerce international et commence à expédier en France des copies de sacs des plus grandes marques comme Chanel, Dior ou encore Hermès.

 

Le travail se fait en famille, puisque c’est sa mère qui est chargée de réceptionner les produits et d’encaisser l’argent issu de la vente. Le trafic sera démantelé et Florence, la mère, sera la seule condamnée.

 

Des sacs aux montres

 

Coincé mais sûrement pas abattu, Julien V. trouve un autre moyen de se faire de l’argent dans le faux. “En Chine, il visite les grossistes, rentre dans les usines. La plupart n’ont que des initiales comme nom, mais possèdent les ressources techniques pour produire des copies de montres de luxe quasi indétectables”, comme le rapporte Le Parisien.

 

C’est alors qu’il leur fournira les pièces détachées et commencera par s’enrichir avec ces copies de qualité assorties de fausses cartes d’authenticité et de fausses boîtes quasi indétectables, qu’il vend aux alentours de 500 euros. Il se spécialisera par la suite dans ce que l’on appelle “les doublettes”.

 

Le Français va commander de vraies montres, des Submariners de chez Rolex par exemple, et il en dupliquera le numéro de série. Par modèle, il empochera entre 1 000 et 1 500 euros.

 

“Beaucoup de personnes ne peuvent se permettre d’acheter telle ou telle montre de luxe, car elles atteignent des prix exorbitants. J’ai réalisé que je pouvais fournir des potes restés en France, puis ça a vite fait le tour avec le bouche-à-oreille. Les premiers clients n’en revenaient pas de la qualité des répliques parfaites”, se vante-t-il dans une auto-interview sur son site internet, Prestige Replicas.

 

Entre temps, Julien V. s’installera en Thaïlande où il va se marier et devenir père de trois enfants. Dans l’une de ses maisons, il ira même jusqu’à installer un faux showroom Rolex.

 

En Chine, son business tourne comme une horloge grâce à Kan Kank chargé de photographier les produits et à Jacky et Mimi, un père et sa fille, qui expédient les commandes.

 

Expert référent pour le Club Rolex installé en Corse, Michel Vittini, qui est aussi grand marchand de montres de collection va s’intéresser de plus près à ces fausses montres qui envahissent l’Hexagone.

 

“J’ai constaté que ces montres très bien faites avaient très souvent le même numéro de série, explique-t-il au Parisien. Petit à petit, il se constitue une base de données d’une soixantaine de numéros de série litigieux, qu’il publie courant 2020”.

 

L’enquête menée par le Corse dérange. Son compte Instagram est piraté et il sera victime de plusieurs coups de fil. Ses interlocuteurs n’hésiteront pas à le menacer, et à insulter sa femme décédée.

 

Ils iront même jusqu’à le menacer de violer sa fille mineure et publieront des photos d’elle en ligne. Pour autant, Michel Vittini, continue d’enquêter.

 

Ce qui ne freine pas Julien V. pour autant. L’argent récolté est dissimulé en cryptomonnaie et tous ses biens sont au nom de sa femme, comme le veut la loi en Thaïlande. Fin 2019, il inaugure une concession Yamaha à Phuket et la presse est présente.

 

Il tentera aussi d’y installer une boîte de nuit-chicha dans laquelle se produiront les rappeurs français du moment. Il verse 1,2 million à des associés qui lui promettent réussite et prospérité. Ils prendront la poudre d’escampette avec l’argent et l’établissement n’ouvrira jamais…

 

La suite sur le site de Nice Matin.

 

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