Considéré comme l’un des grands gagnants des élections législatives du 24 mars, Thanathorn Juangroongruangkit, dirigeant du parti « Future Forward » est convoqué vendredi par la police après avoir été accusé de « sédition », un crime passible de sept ans de prison. Très engagé dans son refus de collaborer avec les militaires actuellement au pouvoir, l’intéressé affirme ne pas comprendre une telle convocation, et la raison d’une telle accusation.

Thanathorn Juangroongruangkit, dirigeant du parti « Future Forward » a rendez-vous vendredi 6 avril avec la police. Le politicien a trouvé un mandat de la part du poste de police de Phathumwan à son domicile à Bangkok, à son retour d’une tournée en caravane, remerciant les électeurs pour leur soutien lors des élections législatives du 24 mars.

Le mandat, qui ne contenait aucun détail sur le motif de l’accusation selon l’intéressé, impose à Thanathorn de se présenter à la police le 6 avril.

« Je me demande quand j’ai commis un acte aussi provocateur que l’on pourrait qualifier de menace nationale », a écrit Thanathorn sur Facebook, en affichant une photo du mandat.

« Ce que j’ai fait au cours de l’année écoulée a été simplement de rencontrer des gens pour la campagne électorale.»

Manœuvre politique

Ce nouveau venu de la politique thaïlandais, désormais considéré comme un homme clé pour la succession ou la reconduction des militaires au pouvoir depuis 2014, a très vite évoqué une possible manipulation.

Il a émis l’hypothèse que cette action en justice, qu’il a qualifiée de « vieux jeu politique », est le retour du baton après l’excellent score de son parti «Future Forward» («Anakot Mai» ou Nouvel Avenir en thaï).

« Ils nous font payer le prix de notre succès auprès de 6,3 millions d’électeurs », a-t-il déclaré. Avant d’affirmer, pour parer à toute critique : « Les gens nous ont soutenus sans incitation financière ou autre influence. Il me sera facile de le prouver».

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