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THAILANDE – POLITIQUE: Chiangmai, Khon Kaen, Ubon… Les protestations s’étendent dans le royaume

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 24/07/2020
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Après un rassemblement inédit de plusieurs milliers de manifestants antigouvernementaux samedi à Bangkok, autour du monument de la démocratie, d’autres manifestations ont eu lieu ce week-end dans la foulée à Chiangmai, Khon Kaen et Ubon Ratchathani pour réclamer une nouvelle constitution, de nouvelles élections et la fin des lois répressives. S’agit-il d’un début de mouvement populaire attisé par les dommages économiques de la crise et par la disparition de l’activiste Wanchalearm Satsaksit, enlevé à Phnom Penh en juin ?

 

A Bangkok et en province, le scénario s’est répété à Bangkok les 18 et 19 juillet. En chantant et en agitant des pancartes, les manifestants, composés principalement de jeunes Thaïlandais, ont convergé ce week-end à Chiangmai, Khon Kaen et Ubon pour dire leur mécontentement, exiger des amendements à l’actuelle constitution et demander la fin de la répression politique. Ce mouvement, baptisé “Liberation Youth“, est le plus important du genre depuis que le gouvernement a décrété l’état d’urgence en mars dernier pour lutter contre le coronavirus.

 

Les protestations contre le gouvernement de l’ancien chef de l’armée Prayuth Chan-ocha avaient attiré des foules de plus en plus nombreuses à l’époque, mais elles se sont rapidement atténuées lorsque plusieurs groupes de coronavirus ont été confirmés et que la loi d’urgence a été invoquée.

 

Confinement et distanciation sociale

 

Des mesures de confinement et de distanciation sociale ont depuis lors aidé le gouvernement à contenir la propagation du virus, mais il a conservé des pouvoirs d’urgence, que les critiques disent qu’il utilise comme une arme politique.

 

Les premières protestations ont été alimentées par une décision de justice de février dissolvant un parti politique d’opposition populaire dont les politiques de promotion de la démocratie avaient suscité un soutien important parmi les jeunes Thaïlandais. L’atmosphère politique s’est à nouveau dégradée en juin, lorsqu’un éminent activiste politique thaïlandais exilé a été enlevé dans la rue par des inconnus à Phnom Penh, la capitale du Cambodge voisin. On n’a plus entendu parler de lui depuis lors. Plusieurs autres dissidents thaïlandais au Laos, un autre pays voisin, ont également été mystérieusement kidnappés ces dernières années, et les corps de trois d’entre eux ont été retrouvés plus tard flottant dans le Mékong

 

Possible instrumentalisation

 

La question d’une possible instrumentalisation de ces manifestations est maintenant posée ouvertement par le pouvoir en place en Thaïlande. Vrai ? Faux ? Les semaines à venir apporteront sans doute un début de réponse.

 

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