Tanwarin Sukkhapisit, ancien acteur et cinéaste, était depuis les élections législatives de mars 2019, l’un des quatre députés transgenre du parlement thaïlandais. Une décision de justice vient de l’obliger à abandonner son mandat et à quitter son siège, compte tenu de ses responsabilités au sein d’une entreprise de média et du conflit d’intérêt qui en résulte. L’ex parti de l’avenir (Future Forward) perd ainsi une de ses figures. Mais Tanwarin a promis de rester actif en politique en dehors du parlement.

Dans le contexte de l’effervescence politique actuelle en Thaïlande, cette nouvelle mesure contre l’opposition, entrainant la perte du mandat du député transgenre thaïlandais, peut être interprétée comme un nouveau degré de verrouillage politique.

La cour constitutionnelle a révoqué mercredi 28 octobre le siège de cette députée transgenre en raison de ses responsabilités dans une entreprise en tant qu’actionnaire d’une société de médias. Ce qui enfreint la loi électorale.

Pas surprise

“Je ne suis pas surprise – je m’attendais à ce que cela arrive”, a déclaré Mme Tanwarin à l’AFP, ajoutant qu’elle ne pensait pas que la décision était liée à son identité sexuelle. La communauté transgenre de Thaïlande est très en vue, mais elle est confrontée à la discrimination dans l’éducation et sur le lieu de travail dans la nation bouddhiste.

Plus tôt dans la journée de mercredi, le cabinet a approuvé des plans pour mettre en place un comité de réconciliation qui, selon lui, est une tentative pour désamorcer les tensions politiques. Mais pour l’heure, ces tentatives n’ont pas abouti à calmer la jeunesse qui réclame des réformes et poursuit ses manifestations quasi quotidiennes dans les rues de Bangkok.

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