Branle bas de combat aéroportuaire en Thaïlande où le nouveau virus respiratoire sévère constaté en Chine sème la panique à la veille des congés du nouvel an chinois qui démarrent ce 25 janvier. Un quart des vols internationaux au départ de Wuhan, la ville chinoise où a démarré l’infection, ont pour destination le royaume. Du 3 au 20 janvier, plus de 18 000 passagers et équipages de 116 vols en provenance de la région de Wuhan ont ainsi dû subir des contrôles sanitaires.

Le virus, qui appartient à la famille du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), a déjà contaminé près de 450 personnes et fait 17 morts, selon les autorités chinoises. Cette communication officielle, qui a tardé, témoigne de l’ampleur du risque à la veille des grandes migrations du nouvel an chinois.

Le virus est apparu pour la première fois dans la métropole de Wuhan, 11 millions d’habitants, en décembre dernier sur un marché de fruits de mer et de poissons qui a entre-temps été fermé. Cette ville, épicentre de l’épidémie, est un nœud de communication le long du fleuve Yangtsé. L’Organisation mondiale de la santé a été alertée le 31 décembre. Le premier décès a été annoncé le 11 janvier.

L’OMS basée à Genève a réuni mercredi son Comité d’urgence. Les discussions reprendront jeudi après la décision des autorités chinoises de mettre Wuhan en quarantaine et d’interrompre les transports pour sortir de la ville.

L’épidémie ne se limite pourtant pas à la province de Hubei. Des cas sont apparus dans près de la moitié des provinces chinoises ainsi qu’à Pékin, à Shanghai, à Macao et à Hongkong, mais aussi à l’étranger en Thaïlande, au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan et aux États-Unis. En Australie, un cas suspect était encore en train d’être analysé.

Crédits : shakyarupesh