L’école Matthayom Wat Thatthong, située dans le district de Watthana à Bangkok, permet désormais aux élèves d’exprimer leur identité sexuelle par leurs cheveux et leur tenue vestimentaire, après avoir mis fin à sa politique d’uniformisation des cheveux courts il y a deux ans.

Cette mesure a été accueillie comme un pas en avant vers l’inclusion, aucun problème n’ayant été signalé au cours de cette période de deux ans.

Wachira Suhatthaporn, 30 ans, professeur de sciences sociales à l’école Matthayom Wat Thatthong, explique que la politique permissive de l’école en matière de coiffure a été élaborée il y a environ deux ans.

Elle permet aux élèves du secondaire de porter leurs cheveux selon leurs préférences et leur identité de genre, et ce malgré les réactions mitigées du public à l’époque. “Il n’y a pas eu de réaction négative à ce jour”.

L’école a récemment publié une nouvelle politique intitulée “Discipline en matière de coiffure des élèves” : Matthayom Wat Thatthong School, 2023″, qui énonce un code de conduite plus clair régissant la coiffure et l’habillement des élèves en mettant l’accent sur les droits et la liberté des élèves.

Selon cette politique, les élèves peuvent porter les cheveux longs ou courts selon leur préférence, mais ceux qui s’identifient comme des femmes doivent attacher leurs cheveux en arrière avec le nœud de l’uniforme de l’école “d’une manière appropriée et ordonnée”.

Malgré l’assouplissement des règles, la teinture des cheveux et la barbe ou la moustache restent interdites.

La politique scolaire intervient après que le ministre de l’éducation Trinuch Thienthong a levé les règles “injustes” en matière de coiffure le 23 janvier, suite aux appels lancés depuis des années par le public, les universitaires, les parents et les élèves en faveur d’une réglementation plus permissive en la matière.

La mise à jour de la réglementation de 2023 est destinée à corriger les défauts de la version de 2020, qui imposait des limites à la longueur et à la couleur des cheveux, a déclaré Mme Trinuch.

Selon le groupe militant “Bad Students”, les écoles ont toujours l’autonomie d’appliquer leurs propres règles en vertu d’une annonce du ministère de l’éducation de 2020, ce qui fait que certaines imposent encore des coupes de cheveux courtes aux étudiants masculins.