Une chronique siamoise et sociétale de Patrick Chesneau
Le 1er mai est un jour particulièrement éprouvant. Surtout pour les retraités européens venus réchauffer leurs vieux os en Thaïlande. Que ce soit sur une plage de rêve ou au bord d’une piscine aguichante, il leur faut à tout prix tenir le coup. Ce qui ne va pas de soi.
Les doigts de pied en éventail face à la mer bleue azur. Goûter aux joies du farniente en illimité. Bien-être, détente et relaxation requièrent expérience et infinie patience. En somme, « buller » est une ascèse.
Fort heureusement, point n’est besoin de work permit pour ce travail-là. Très bon pour la santé… Paroles de Farang rangé des cadences infernales. Il faut quand même préciser qu’au pays du sourire, c’est un travail à temps plein.
Ce qui requiert quelques dispositions, voire un panel de compétences variées : bonne humeur, jovialité, respect d’autrui, envie d’aimer, prédilection pour la beauté, goût du raffinement, insatiable appétit pour l’une des cuisines les plus savoureuses au monde, recherche du soleil, tolérance à la chaleur.
Ici, pas de muguet mais des orchidées.
En résumé, il est indispensable de savoir pratiquer un art de vivre à l’orientale et faire preuve d’une solide aptitude au bonheur. Ce qui tombe bien, c’est que tous les emplois du secteur sabai sabai ne sont pas réservés aux seuls Thaïs.
Patrick Chesneau
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.